Les protestataires revendiquent l'application de la directive ministérielle portant sur la régularisation de leur situation administrative et financière. Contrairement à leurs collègues des autres CHU, les praticiens spécialistes, médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes de la wilaya de Annaba attendent toujours une solution à leur problème. A travers l'action de protestation engagée mercredi dernier devant la direction du CHU, leurs représentants revendiquent l'application intégrale de la directive ministérielle portant maintien des nouveaux spécialistes à leurs postes et régularisation de leurs situations administrative et financière. Ladite directive appliquée dans d'autres CHU, conformément aux instructions de la tutelle, a permis l'indemnisation des praticiens ayant cessé leur fonction depuis le premier mars 2010, c'est-à-dire avant l'aboutissement du processus d'affectation en tant que spécialistes de santé publique par le ministère. La revendication à partir de 16 juin de leur réintégration avec paiement des salaires des quatre mois durant lesquels ils étaient acculés au chômage, n'a pas abouti. La médiatisation du conflit n'a pas pour autant fait évoluer les choses. Après l'installation du nouveau directeur du CHU, le dénouement de la crise ne semble pas pour demain. L'administration se dit confrontée à un obstacle du fait que les contestataires ne relèvent plus des effectifs de l'hôpital. Leur réintégration n'est pas synonyme de la fin de la crise, puisque leur indemnisation n'intervient toujours pas en l'absence de l'aval de la direction du CHU. «Nous avons été surpris par le fait que la direction des ressources humaines refuse toujours l'indemnisation des mois de chômage faute d'instructions émanant du directeur général du CHU». Les protestataires ne s'expliquent pas la position de l'administration et estiment que l'argument avancé par lequel elle veut faire croire que la directive émanant du ministère est opaque ne tient pas la route d'autant plus que leurs confrères d'autres wilayas ont été rétablis dans leurs droits. C'est pourquoi ils interpellent une nouvelle fois les responsables: «Nous demandons de prendre les dispositions nécessaires afin que les instructions ministérielles soient appliquées et que cette injustice soit réparée. Nous réclamons le versement intégral des indemnités des mois de chômage à l'instar de nos collègues des autres CHU, car jusqu'à aujourd'hui nous sommes plus de quatre-vingt spécialistes, la plupart chargés de famille, sans rémunération depuis mars dernier en attente d'affectations ministérielles qui tardent à venir»