D'anciens contractuels de Sonatrach dont les contrats de travail ont expiré depuis cinq mois ont entamé mardi un mouvement de protestation devant le siège du ministère de l'Energie et des mines revendiquant leur réintégration et leur régularisation. Le représentant des travailleurs protestataires, Rebaoui Mustapha, a indiqué que "les travailleurs licenciés demandent à la direction générale de Sonatrach leur réintégration et leur régularisation". Si ces "revendications légitimes" ne sont pas satisfaites, ce "mouvement de protestation se poursuivra" et les travailleurs entameront alors une grève de la faim, a menacé M. Rebaoui. Il a affirmé que le ministère de tutelle avait "adressé une correspondance à la direction générale de la société l'appelant à réintégrer les travailleurs contractuels de la société depuis les années 90, et ce à compter du 15 janvier 2013". Cependant, a précisé M. Rebaoui, cette décision "n'a été, à ce jour, ni prise en considération ni appliquée par la direction générale de la société". "Comment peut-on ignorer les droits de cette catégorie de travailleurs qui ont contribué au renforcement des unités de la société de Boumerdès, Oued Semmar et Hassi Messaoud depuis les années 90, s'est-il interrogé. M. Rebaoui a fait part de "l'injustice dont ont fait l'objet les anciens travailleurs contractuels de la société soulignant que sur un total de 194 contractuels, seulement 80 ont été régularisés en 2005. Les autres travailleurs contractuels ont été "licenciés" la même année. "En dernier ressort, ils ont recouru à la justice qui leur a donné gain de cause et prononcé un jugement portant leur réintégration dans leurs postes de travail", a ajouté M. Larbaoui. Cependant, la Direction générale de l'entreprise a refusé d'appliquer le jugement et leur a versé des indemnisations oscillant entre 200.000 et 300.000 DA. En 2011, la Direction générale avait contacté ces travailleurs contractuels pour les inviter à réintégrer leurs postes, a précisé M. Larbaoui, ajoutant que "la majorité des travailleurs ont décidé de réintégrer leurs postes à Sonatrach et d'accepter les conditions imposées par la Direction générale, alors qu'ils ont été recrutés par d'autres entreprises". Les conditions imposées aux travailleurs contractuels pour leur retour consistaient en "la restitution des indemnisations financières, l'abandon de leur poste de travail dans les autres entreprises et l'acceptation de la décision de leur dégradation sur la grille de reclassement". "En dépit de ces conditions injustes, nous avons donné notre accord pour réintégrer nos postes", a rappelé M. Larbaoui indiquant que la société "a de nouveau pris la décision de nous licencier sans motif valable et sans préavis". Un responsable de la société avait indiqué que les contrats à durée déterminée de ces travailleurs étaient arrivés à leur terme, précisant que la réintégration en 2011 des travailleurs par l'ancienne Direction générale s'était faite par des contrats à durée déterminée qui ont expiré. La société a affirmé que ces travailleurs n'ont pas été licenciés et qu'elle procédait au recrutement par des contrats de travail à durée déterminée en fonction des missions qui sont assignées aux travailleurs.