Les services de l'APC éprouvent les pires difficultés à maîtriser la situation à cause du mauvais comportement de nombreux commerçants. Les habitués des différents marchés de la ville de Sétif sont assommés par l'insalubrité des lieux. La situation est le moins qu'on puisse dire catastrophique au marché couvert du centre-ville. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la rénovation du site, qui ne devait pas excéder les neuf mois, avance à pas de tortue. Cette situation excède les marchands concernés par cette opération. Les marchés ou Souks des 1 014 logements et de Abacha Ammar, ayant été «épinglés» par les doléances des consommateurs et les innombrables écrits de presse, ne sont pas logés à meilleure enseigne. En ces lieux, l'insalubrité a atteint des pics. La mauvaise disposition des cagettes gêne, non seulement, la circulation, mais bouche les allées. La saleté et les odeurs nauséabondes sont les caractéristiques de ces lieux fréquentés quotidiennement par des milliers de clients. Les puanteurs dégagées par les amas d'ordures, déposées non loin de la porte sud du souk des 1014 logements, vous donnent la nausée. Ce fait ne dérange pas certains marchands, qui ne trouvent aucune gêne à travailler dans un dépotoir ne disant pas son nom. La conservation de certains produits alimentaires n'est pas le fort des deux souks. Le lait et ses dérivés ainsi que les viandes et poissons congelés ne bénéficient pas le plus souvent, des mesures (chaîne de froid) de conservation appropriées. Ce manquement engendre le plus souvent des intoxications alimentaires. Pour le P/APC, la situation est ingérable à Abacha Amar, un véritable couac où les agents de nettoiement de la commune éprouvent les pires difficultés pour travailler. Considéré comme une épine, aussi bien pour les riverains, que pour les responsables, l'endroit a besoin d'une mesure courageuse; même si elle ne doit pas faire plaisir aux tireurs de ficelles de l'ombre. À propos des deux «aires de négoce», Mohamed Dib, le maire de Sétif, précisera: «Vous devez savoir que la question de l'hygiène est notre cheval de bataille, d'autant plus que la commune ne ménage, à cet effet, aucun effort. Pour venir à bout de l'insalubrité régnant au marché des 1 014 logements, des instructions fermes ont été données. Le marché couvert est un cas, d'autant plus que nos équipes interviennent deux fois par jour. La rénovation des lieux qui est une opération sectorielle, sera achevée dans un mois au maximum. Le retard pris par les travaux incombe aux commerçants qui n'ont pas facilité la tâche à l'entrepreneur.»