Même avec la restructuration du secteur et la partition qui a permis aux services des postes de devenir une entité à part entière, l'acheminement du courrier demeure un point noir à Batna. Depuis toujours, les citoyens se plaignent du facteur qui ne sonne pas à leurs portes et du grand retard dans la réception de leur courrier, quand ce dernier n'est pas perdu tout simplement. Gros déboires, sachant l'importance, voire la vitalité de certaines missives, notamment pour les gens qui attendent des mandats, surtout les retraités et les veuves. L'une des conséquences de cette défectuosité est sans doute l'acheminement des factures, notamment les redevances téléphoniques d'Algérie Telecom, la «sœur» d'Algérie Poste. Beaucoup d'abonnés ne reçoivent pas en effet leurs factures et sont de ce fait exposés à la suspension de leur ligne, sous prétexte qu'ils ne se sont pas acquittés de leurs dus. Situation pour le moins embarrassante pour les clients. Un responsable de l'agence commerciale du 1er Novembre, située en plein centre-ville, nous a fait savoir qu'environ 60% des factures retournent à l'envoyeur, c'est-à-dire à son agence, ce qui représente une régression par rapport à l'époque d'avant la restructuration qui n'était guère satisfaisante sur ce plan. Les 60% représentent prés de 13 000 abonnés, selon notre interlocuteur, et ceci rien que pour le secteur de la ville couvert par cette agence. À croire que le métier de postier n'existe plus à Batna. Si Algérie Telecom n'impose pas des pénalités pour retard de paiement, ce n'est pas le cas pour la distribution (Sonelgaz), et ce n'est pas le moindre des désagréments infligés aux citoyens de Batna. Loin de vouloir tirer sur les hommes en bleu et jaune, nous estimons, néanmoins, qu'il est clair que le secteur a besoin d'une révision sérieuse pour améliorer le service et redonner au métier ses lettres d'or.