Des centaines d'abonnés d'Algérie Télécom à Sidi Aïch ont été surpris, récemment, de constater la suspension de leurs lignes téléphoniques sans préavis. Ce qui n'a pas manqué de provoquer leur colère et une avalanche de réclamations. Algérie Télécom a procédé de la sorte pour le motif de non-paiement des redevances de ses abonnés, qui sont restés sans voix. Et pour cause. Aucun parmi eux, du moins selon ceux qui se sont plaints auprès de notre rédaction, n'a été destinataire des factures bimestrielles en question, celles ayant concerné les mois de mars et d'avril. Chez l'administration, celles-ci sont tout simplement enregistrées au chapitre des impayés. « Nous n'avons reçu que la facture de mai-juin avec du retard sur la date limite de paiement et chez l'agence commerciale locale Actel, on ne veut rien comprendre », se plaint un habitant du quartier de la Sempac. Comme lui, ils sont nombreux à en vouloir à l'administration « qui (les) a obligés à payer pour son dysfonctionnement ». « Si les retards dans l'acheminement du courrier par la poste ne nous sont pas étrangers, il demeure toutefois difficile de croire que l'on ait pu ne pas distribuer un aussi important courrier. A moins que le facteur ait disparu avec », ironise un habitant de Sidi Aïch contraint de s'acquitter de la facture qu'il n'a pas reçue pour voir libérer sa ligne téléphonique. Ceux qui ne l'ont pas encore fait garderont le combiné raccroché en se demandant encore à qui la faute. A Algérie Telecom ou à Algérie Poste ?