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Des roses d'honneur pour El Ankis, Bouadjadj et H'cicen
Clôture, mardi soir, du 5e festival national de la chanson chaâbie à Alger
Publié dans El Watan le 02 - 09 - 2010

Grande émotion jeudi soir au Théâtre national Mahieddine Bachetarzi à la clôture du cinquième festival national de la chanson chaabie lorsque l'épouse de Cheikh H'cicen est montée sur scène. Habillée à l'ancienne, haïk blanc et aâdjar, l'épouse de H'cicen s'est mise sous les projecteurs au milieu des applaudissements.
Accompagnée de son fils et de ses petits-fils, elle a reçu l'hommage rendu à son défunt mari, le premier du genre depuis l'indépendance du pays. «C'est le jour de la renaissance pour H'cicen et pour moi-même. C'est aussi le jour de notre mariage. Ma vie avec H'cicen est passée comme une ombre. Je ne sais même pas comment j'ai pu avoir trois enfants avec lui. On fera une autre fête lorsque les restes de mon époux sont rapatriés», nous-a-elle confié à la fin de soirée. H'cicen, Ahcène Larbi de son vrai nom, est décédé en septembre 1958 à Tunis, à l'âge de 29 ans, où il a été enterré. Sa famille entend engager des procédures pour rapatrier ses restes. Abdelkader Bendamèche, commissaire du festival national de la chanson chaabie, a fait un plaidoyer en ce sens. Au début de la soirée, un court documentaire a été projeté dans lequel est retracé le bref itinéraire artistique de l'auteur de Ya tir el kafs.
Ce natif de la Rue du Mont-Thabor à La Casbah a baigné dans l'ambiance chaâbie des années 1930 et 1940. Il a dès le départ voulu marcher sur les traces de El Hadj M'Hamed El Anka et de Khilfa Belkacem. A 20 ans, il avait déjà son propre orchestre qui animait les soirées de mariage de la cité. Sa bonne mémoire l'avait beaucoup aidé à apprendre les qacidates. Joueur de mandoline, de mandole et de guitare, il avait ses propres compositions.
La rencontre avec Missoum à Paris l'avait aidé à perfectionner son art. Militant du MTLD puis du FLN, il avait fait partie de la troupe artistique du FLN après 1954 qui était, entre autres, composée de Mustapha Kateb, Abdelhalim Raïs, Ahmed Wahbi et Farid Ali. L'association «les Amis de la rampe Arezki-Louni» a grandement contribué avec le commissariat du festival pour honorer l'auteur de l'inoubliable Youm el djemâa rih tiri. L'épouse de H'cicen s'est plaint de l'Office national des droits d'auteur (ONDA) qui «ne respecte plus ses engagements». «Depuis que l'ONDA a changé de siège, je ne suis plus payée. Et puis, ils m'ont dit que les disques de H'cicen étaient vendus en France», a-t-elle indiqué.
Mazouz Bouadjadj a également été honoré. Il a interprété un extrait de sa célèbre qcida Mesbani ouedda aâqli ghir bou khed el ourdi fortement ovationné. Boudjemaâ El Ankis, lui, s'est fait accompagner, au milieu de youyous, par Khalida Toumi, ministre de la Culture, pour chanter Rah el ghali. En ouverture, le fils de Boudjemaâ El Ankis, Hakim, a chanté Alik ya kamar. Il a été précédé par Ahcène Naït Zaïm de Tizi Ouzou, qui a repris Esteghfar ou khzi chitane et Ya tir el kafs de H'cicen. Rachid Guetafa de Mostagnem a, lui, rendu hommage à Mazouz Bouadjadj en interprétant Thala fi wsaïti. «La relève dans le châabi existe, mais il faut que les jeunes viennent solliciter les chiakh pour améliorer leur niveau. Il y a une certaine “bena” (saveur) qui manque. Et puis, il est important que les jeunes chanteurs maîtrisent leurs textes. Il faut apprendre le texte en apprenant le sens», nous a confié Mazouz Bouadjadj, qui se dit hostile à l'imitation : «Je suis prêt à aider les jeunes à condition qu'ils viennent me voir», a-t-il ajouté.
Boudjemaâ El Ankis, qui est président du jury du festival, n'est pas loin de cet avis. Il est nécessaire, selon lui, de prendre en charge les jeunes amateurs de châabi dès le début pour qu'ils se mettent à chanter. «Le chaâbi est actuellement présent sur tout le territoire national. Par exemple, Oran, la ville du raï, le chaâbi a ses fidèles», a indiqué l'auteur de Anaya behouak. Boudjemaâ El Ankis n'a pas tari d'éloges sur le 1er du festival du chaâbi de l'édition 2010, Mourad Zidiri de Béjaïa. «Il a une belle voix et la maîtrise de l'instrument et du rythme», a-t-il soutenu. Emu, Mourad Zidiri, harcelé par les journalistes, a avoué qu'il ne s'attendait pas à avoir le premier prix. «C'est le début réel de mon parcours dans cet art que j'aime bien. Ce prix m'encourage à aller au-delà et de me perfectionner davantage», a-t-il dit. Mourad Zidiri, qui a une voix qui rappelle celle de Omar Mekraza, fait du chaâbi depuis dix-huit ans en tant qu'amateur. Après cette distinction, il envisage de se lancer dans une carrière professionnelle. Imène Sahir, qui représente la wilaya de Blida, est arrivée en seconde position. «Nous avons décidé de la distinguer par conviction. Il n'y a aucun sentiment là dedans. Même si Brigitte Bardot se présente, on va la juger sur ses capacités artistiques à interpréter le châabi. La beauté n'est pas prise en compte», a précisé le président du jury.
Le troisième prix est revenu à Mouloud Fetihani d'Alger, le quatrième à El Mahdi Boudraf Zahran de Mostaganem, le cinquième à Sofiane Khoulali de Souk Ahras. Le prix du jury a été attribué à Mohamed Sadoudi de Jijel. Sabriya Boudjela de Mostaganem a décroché le prix de l'interprétation féminine. Les prix H'cicen, Bouadjadj et El Ankis ont été attribués respectivement à Mokhtar Meziane d'Alger, Nadjib Bounour de Blida et Djamel Sahouadj de Chlef. Mohamed Benmokadem de Tipasa et Sid Ahmed Derradji d'Alger ont reçu un prix d'encouragement. La valeur des prix varie de 20 000 à 300 000 dinars. Pour Boudjemâa El Ankis, depuis la première édition du festival, les choses ont beaucoup évolué et le niveau s'améliore d'année en année. «Des gens de culture et des enseignants ont aidé les candidats à éviter les erreurs et à mieux maîtriser leur art. On est sur le bon chemin», a-t-il noté. Mohamed Touzout, qui a animé une conférence lors des master class organisées à l'Institut national supérieur de musique (INSM), a estimé que la perfection ne viendra qu'avec la formation et la connaissance. «Le mot d'ordre est : «apprend» ‘‘Iqraâ”, comme dans le Coran. Un chanteur chaâbi doit comprendre ce qu'il interprète.
Les master-classes sont un grand plus pour les candidats qui participent à ce festival. Le chaâbi aujourd'hui n'est pas l'apanage d'un milieu fermé. Il est pris en charge par une élite. Il y a une conscience de la nécessité de comprendre les textes chantés. Cela dit, dans la participation, il y a des hauts et des bas», a-t-il indiqué. Pour Abdelkader Bendamèche, les choses sont allées dans le bon sens pour cette cinquième édition du festival, notamment en matière en formation. «Nous sommes passés à la vitesse supérieure. Les candidats se sont bien adaptés à un système universitaire», a-t-il noté. Il s'est félicité de la participation de trois femmes à la phase finale de ce festival. «Elles ont baigné dans l'ambiance du festival et vont peut- être revenir l'année prochaine. On va continuer à les appuyer. Ces jeunes candidates se sont identifiées à des chanteuses telles que Fadila Dziria, Mâalma Yamna et Chikha Tetma qui faisaient du chaâbi», a-t-il observé. Il a promis de rendre hommage à une femme du chaâbi dans les prochaines éditions. A noter enfin que la sixième édition du festival national de la chanson chaâbie aura lieu du 17 au 23 août 2011 au Théâtre national Mahieddine Bachetarzi.


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