Sahir Imène de Boufarik a décroché le deuxième prix du festival. C'est la première fois que cela arrive au Festival national de la chanson chaâbie, soulignant le retour dans le femme dans un milieu reputé masculin pluriel. «Je suis heureuse de m'imposer au milieu des hommes. Je considère cela comme un exploit», nous a-t-elle déclaré. Issue de l'école Djenadia de Boufarik et Gharnatia de Koléa, Imène Sahir a baigné dès l'âge de huit ans dans l'ambians andalouse. Elle évolue actuellement dans l'ensemble régional d'Alger de la musique andalouse, ainsi que dans l'Ensemble national. Elle a participé à plusieurs festivals, à Tlemcen, Blida, Alger, Constantine. Elle a aussi pris part à des représentations au Maroc, en Tunisie, en France et ailleurs. «Et je voulais autre chose que le classique et la C'naâ. En tentant ma chance, j'ai été récompensée», a-t-elle dit. «Ce prix va m'ouvrir d'autres portes. Je vais continuer à enrichir mes connaissances dans le domaine du châabi», a-t-elle confié. Imène Sahir a déjà produit un album, une nouba ghrib, sorti en 2008. Elle adore Fadila Dziria (elle porte pratiquement sa fameuse tenue algéroise), El Hadj El Anka, El Hachemi Guerouabi et Kamel El Harrachi. «On ne doit pas perdre les anciens poèmes, mais il faut rester ouvert aux nouveautés dans le chaâbi. Au cours du festival, les master class nous ont permis d'enrichir notre culture dans ce domaine. L'organisation a été parfaite», a-t-elle conclu. Juriste de formation, Imène Sahir prépare son magistère actuellement.