Sous les youyous de femmes koléaciennes et la reprise des refrains des chansons andalouses, l'artiste Zakia Kara Tourki a interprété dans la soirée de jeudi, ses meilleures chansons haouzi, aroubi et medh de son riche répertoire à la salle Essafir de Koléa (Tipaza). Elle était en compagnie du jeune talent Imène Sahi qui a interprété la nouba sikka durant une trentaine de minutes. La grande artiste était également accompagnée dans l'interprétation de ses chansons par les élèves de la classe supérieure de l'association musicale et andalouse Dar El Gharnatia à l'initiative de cette soirée. L'association a permis cette année au public de Koléa de revenir sur ses habitudes d'antan durant le ramadan. En effet, la 1re semaine a été rehaussée par une soirée ramadanesque chaâbie de haut niveau qui s'est déroulée dans la cour du siège de Dar el-Gharnatia connue par son décor typique arabo-andalou. Elle a été animée par deux grands chanteurs de la région ; Boualkem Talhi et Abdelouhab Louda. Ce dernier, pour rappel, a été lauréat du 1er prix du concours de chaâbi chapeauté par le regretté Cheikh M'hamed El-Anka qui fréquentait Koléa en compagnie d'autres grands chanteurs chaâbis de l'époque. La cour de Dar el-Gharnatia abritait des soirées chaâbies et andalouses quand le ramadan coïncidait avec l'été. «On commence à reprendre les traditions à la koléacienne où les familles se retrouvent après le f'tour comme elles le faisaient dans les années 80» se félicite Norredine Labri, vice-président de Dar el-Gharnatia. Les activités culturelles et artistiques ne manquent pas dans la riche culture de Koléa réputée pour ses traditions, ses coutumes et son répertoire spécial de chanteurs de grande renommée. Ces activités seront organisées à partir de 2008 à la nouvelle maison de la culture de Koléa qui sera réceptionnée l'été prochain.