L'inspecteur Taha et son apprenti ont finalement trouvé Boumekrach chez lui, dans son champ-laboratoire de Bordj Bou Arréridj. L'inspecteur apprend que son apprenti est le complice de l'intoxicateur alimentaire de masse. L'inspecteur, sentant le piège se refermer sur lui, a sorti son arme. - Je vais tirer, je n'ai rien à perdre, je n'ai pas mangé ! ! - Elle est déchargée, lui explique l'apprenti. J'ai enlevé les balles. L'inspecteur n'y croit pas, il tire, rien. Désemparé, il jette son revolver pendant que Boumekrach et l'apprenti se rapprochent de lui. - Tout va bien se passer, détendez-vous. Les deux complices, aidés des deux Chinois et du laborantin-cobaye enserrent solidement l'inspecteur, pendant que le médecin légiste de Bouira revient avec une hache à la main. - Le président est au courant !!! crie l'inspecteur, vous ne pouvez pas faire ça!!! - Oui, oui, le président est au courant de tout, lui répond poliment Boumekrach. En 30 minutes, ils découpent l'inspecteur Taha en petits morceaux, puis passent au traitement ; mixage à la centrifugeuse, hachage fin, une préparation acidifiée au E546922, blanchissement à l'eau de Javel, arômes et stabilisateurs de goût, agents de texture, conservateur E812334D, puis le tout est assaisonné à l'huile usagée de moteur et compacté avec les pieds. Ils ont ainsi mis en boîte l'inspecteur Taha et l'ont rangé dans le grand dépôt de boîtes de tous les contrôleurs et inspecteurs de l'hygiène, des fraudes alimentaires, des prix et de la régulation. Boumekrach a retiré ses gants et les a jetés. - C'est l'heure du f'tour, on va manger ? - Saha f'tourna, lui répond l'apprenti. C'est pas l'Aïd demain ? - Je ne sais pas. Saha idkoum alors. Fin