La DLEP et la DSP ont été chargées d'«élaborer une étude devant permettre l'aménagement, selon les normes, du service de la maternité «Zohra Aourai», jusque-là confiée à des entreprises non qualifiées». Nul doute que le secteur de la santé à Tiaret ne jouit pas d'une bonne réputation. Plusieurs raisons sont invoquées par les uns et les autres s'agissant d'un secteur qui, en dépit des efforts louables des pouvoirs publics centraux et locaux, n'arrive pas à se hisser aux attentes des citoyens. Le constat amer est presque suggéré par le chef de l'exécutif local, à l'issue d'une longue visite d'inspection effectué cette semaine, dans diverses infrastructures sanitaires. Visite censée secouer une certaine léthargie et inoculer la dimension humaine et humanitaire dans la prise en charge. Beaucoup de projets ont été initiés et d'autres sont longtemps restés en gestation. La prise en charge de certaines pathologies souffre, toujours, de l'absence de spécialistes quand bien même ces derniers rechignent à rejoindre Tiaret pour des considérations de confort que le ministère se doit de traiter énergiquement. Le secteur, qui semble se structurer grâce aux intéressants projets, marque toujours le pas. Le wali a affiché une mine non réjouie à la vue de structures. L'exemple le plus récurent reste celui de la maternité «Zohra Aourai». Cette infrastructure, la plus décriée par les citoyens, n'incite pas à la confiance si l'on se fie au taux de mortalité infantile évoqué. La maternité «Zohra Aourai», qui ne dispose pas de gynécologues ni de pédiatres, continue de générer ainsi un mécontentement grandissant. Beaucoup de gens se sont, en effet, plaints de négligences réelles ou supposées. Certains se sont carrément dirigés vers la justice. D'autres se sont résignés à la fatalité. Cette structure, à vocation régionale, dispose de 105 lits et 25 à 30 naissances sont enregistrées par jour. Réalisation d'un complexe mère-enfant Le wali a, d'ailleurs, instruit son staff d'«élaborer une étude devant permettre l'aménagement selon les normes de cette infrastructure sanitaire, jusque-là confiée à des entreprises non qualifiées». La DLEP ainsi que la DSP sont chargées, ajoute le communiqué, de cette tâche. En attendant, le secteur reste concerné par la réalisation d'un complexe mère-enfant. Le service néphrologie n'a pas été en reste lors de cette visite. Le secteur a bénéficié, à ce titre, de la réalisation d'un grand centre en cours de finition. Doté d'une enveloppe initiale de 160 millions de dinars, ce centre disposera de 30 appareils pour la dialyse et s'est offert un plateau technique pour la chirurgie et un pavillon secondaire de 16 lits. Le secteur, dans sa quête d'asseoir la prévention, vient de bénéficier de deux polycliniques, inaugurées d'ailleurs dans deux grandes cités (Zaaroura et Karman). En clôture de sa visite, M.Bousmaha a visité les urgences médico-chirurgicales de l'hôpital «Youssef Damerdji». Là aussi, selon le communiqué, des directives ont été données aux responsables concernés.