Le secrétariat politique du Parti des travailleurs (PT) s'est réuni hier en session hebdomadaire avec comme ordre du jour la préparation des conférences des candidats du parti à Tizi Ouzou et Béjaïa, le plan de campagne et le bilan d'activité à l'échelle nationale. Abordant la situation politique, le parti a enfourché son cheval de bataille favori : l'intervention d'une délégation du FMI dans les orientations économiques et financières du pays, une situation « d'extrême gravité parce qu'elle intervient après le référendum du 29 septembre et s'apparente à une pression directe sur l'APN ». « En insistant sur le prix de référence de 19 dollars le baril de pétrole, le FMI ne demande pas moins aux députés et au gouvernement que de cautionner la confiscation de 41 dollars sur chaque baril, c'est-à-dire que soient détournés plus de 75% des recettes des besoins économiques et sociaux du pays », s'insurge le PT. Le parti dirigé par Mme Hanoune souligne également : « Le maintien des nationalisations est une question d'existence pour la nation et l'Etat algérien. Il est la condition pour le rétablissement de la paix effective, pour la réalisation du plan de relance et tout projet d'avenir. » Il a appris avec consternation la mort par balle d'un jeune de 23 ans lors des émeutes qui ont éclaté dans la ville d'Arzew, suite à la démolition d'étals de commerce illégaux et considère que « rien ne peut justifier le recours à l'utilisation d'armes à feu », exigeant « que toute la lumière soit faite sur les circonstances et les responsabilités qui ont conduit à ce drame ». Le PT s'interroge : « L'absence de débouchés pour des centaines de milliers de jeunes n'est-elle pas responsable de la situation tragique dans laquelle se débat l'immense majorité du peuple algérien ? »