Des marchés, éparpillés à travers le territoire de la wilaya de Médéa, font face à de graves problèmes d'insécurité. Le bureau exécutif de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), dans la wilaya de Médéa, tire la sonnette d'alarme sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent des milliers de commerçants exerçant dans la légalité. Face au laxisme des autorités locales et la prolifération des commerces illicites, relève-t-on dans une requête dont une copie nous a été transmise par l'Ugcaa, des centaines de commerçants exerçant légalement ont mis la clé sous le paillasson. A cause de la non-ouverture du marché central, beaucoup de commerçants se sont rués sur la place du 1er Novembre, précise la requête, notamment les vendeurs de figues de Barbarie qui se sont accaparés d'importants espaces de cet endroit, censé être un lieu public. Par ailleurs, et selon le contenu du document de l'Ugcaa, les commerçants illicites ne font pas grand cas des instructions données par le wali de Médéa. Il s'agit, en particulier, du retour anarchique et avec force dans toutes les communes de la wilaya de Médéa, de la vente de viande non cachetée par les services vétérinaires. L'abattoir, situé au chef-lieu de wilaya, manque de toutes les commodités, cite notre source, et fonctionne sans observer toutes les normes en vigueur, constituant ainsi un véritable danger sur la santé publique. Vu l'intense activité d'élevage bovin à proximité des quartiers d'El Koual, El Ghzaghza et Chrachria, très réputés dans ce domaine, la requête de l'Ugcaa évoque la nécessité urgente de multiplier les opérations de contrôle et d'inspection technique. D'autres marchés, éparpillés à travers le territoire de la wilaya de Médéa, font face, par ailleurs, au problème de l'insécurité qui y sévit à longueur d'année. «Des gangs organisés et munis d'armes blanches n'hésitent pas à délester les citoyens de leurs biens», déclare en substance la requête de l'Ugcaa. La réouverture du marché central, la création d'autres espaces commerciaux pour absorber la masse croissante des vendeurs illicites, ainsi que la présence permanente d'agents de sécurité sur les lieux concernés et le renforcement des campagnes de contrôle et de sensibilisation s'avèrent être les seules solutions pratiques à même d'atténuer cette anarchie qui perdure. «Pour mener à bien la lutte contre l'anarchie et l'informel qui sévissent toujours, nous souhaitons être associés à l'effort qui se fait dans ce sens, et notamment la création des nouvelles commissions de régulation et de contrôle des pratiques commerciales», insiste, pour conclure, Abdelmalek. S, secrétaire général de l'Ugcaa de Médéa.