Blida, puisqu'il est situé dans le voisinage de la gare routière, du stade Mustapha Tchaker et de la piscine. Le marché Guessab est un lieu où règnent le désordre, l'anarchie, le commerce illicite et les nuisances sonores. Pour une bonne ambiance d'un marché commercial, on peut repasser. A l'entrée de ce marché, plusieurs anomalies existent dont les plus importantes sont l'insécurité, les vols et agressions. Malgré la présence des agents de la sûreté, le commerce illicite y est à son aise, les cris des soi- disant commerçants vous harcèlent pour vous inciter à acheter en hurlant :« Diri l'affaire ya mra !!! » (Fais une affaire madame), tandis que lescohortes d'acheteurs arpentent, au milieu de détritus et de saletés, ce fameux bazar en quête de bonnes affaires. Ce marché était à l'origine situé à Bab Errahba, un espace du côté de l'oued Sidi El Kebir, créé en 1987 et qui a été provisoirement déplacé en 1994 pour des raisons sécuritaires à la grande placette de la gare routière actuelle. Le déménagement définitif s'est effectué en 2000, après six années de travaux. Avec les 3000 clients/ jour, atteignant facilement le chiffre de 8000 les jours fériés, ce marché, dépassant les 647 commerçants réglementaires et le double en vendeurs informels, atteindrait un chiffre d'affaires minimum annuel qui dépasse les 700 millions de dinars pour le commerce licite selon l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) pour la section de Blida. Les importantes taxes imposées ne semblent pas avoir d'effets. « Les commerçants qui y exercent ne demandent qu'à être régularisés, à commencer par la décision de réouverture du marché qui n'est pas encore appliquée depuis sa fermeture pour travaux en 2006, la remise des actes de propriété puis l'éradication du commerce illicite qui l'entoure », dira Boultine Saber coordinateur de wilaya au niveau de l'Ugcaa, puis d'ajouter : « Nous sommes prêts à collaborer avec les autorités locales afin de trouver les solutions adéquates à tous nos problèmes, il suffit juste de nous le demander. » Depuis plus d'un mois, une commission de wilaya a été créée après la remise d'une pétition signée par les habitants de la cité El Mekhfi dans le voisinage du marché Guessab. Cette commission, après une visite des lieux, a établi son constat qui porte sur les anomalies suivantes : un marché hebdomadaire de motos situé à la cité Bouchachi avec 34 magasins sans autorisation, un autre marché parallèle informel en face de la gare routière, des transformations de quelques habitations en dépôts ou en toilettes publiques, une occupation des trottoirs par les restaurants, la saleté, l'insécurité et un parking sauvage. Ces observations ont été transmises par l'Apw au premier responsable de la wilaya, afin de donner l'ordre d'exécution. Contacté, M. Ouadhah, chef de l'exécutif de la wilaya de Blida, expliquera : « Aucune mesure d'éradication ne sera prise tant qu'une prise en charge définitive des commerçants illicites n'est pas assurée, après un recensement. » La population blidéenne se demande : Quand prendra fin cette situation ?
