Des foyers du quartier Nador au village Tassoukit, dans la commune de Tizi Ntléta, sont toujours privés d'électricité. Ces citoyens qui y habitent, pour certains, depuis plus de vingt ans, ne savent plus à quel saint se vouer, tant leurs tentatives de débloquer la situation restent toujours vaines. Ce quartier a bénéficié, depuis 2007 rappelle-t-on, d'un projet d'électrification rurale. Entamés en grande pompe, les travaux ont été achevés dans les délais au grand bonheur des citoyens, qui croyaient que leur cauchemar n'est plus qu'un mauvais souvenir. Hélas ! Au dernier moment, un citoyen s'est opposé au passage sur sa propriété des câbles devant alimenter le nouveau réseau. Pour faire revenir cet opposant à de meilleurs sentiments, le comité de village et les autorités locales ont multiplié des démarches auprès de lui, mais en vain. Celui-ci ne voulant rien comprendre, un retard considérable a été enregistré dans le raccordement dudit quartier au réseau électrique. Au printemps dernier, un autre citoyen s'est proposé pour permettre le passage des câbles sur sa propriété. La nouvelle a été accueillie avec satisfaction par les habitants du quartier.Les techniciens du secteur concerné se sont donc déplacés sur les lieux pour établir concrètement le nouveau schéma. Néanmoins six mois après, les travaux ne sont pas encore lancés. Et dire qu'il ne s'agit que de simples travaux d'évitement de la propriété du citoyen opposant. La trop longue attente a fait réagir le comité de village qui a décidé ainsi de se rendre carrément aux services de la DMI (direction des mines et de l'industrie) et de Sonelgaz à Tizi Ouzou pour s'enquérir des raisons du retard.Il a appris alors auprès de responsables de ces institutions qu'aucune entreprise n'a manifesté son intérêt pour la réalisation du projet. Face à cette situation, un membre du comité du village dira que c'est simplement du «laisser-aller !» Quand on sait que même la régie communale aurait pu réaliser ce travail, puisqu'il est question d'implanter deux ou trois pylônes, au plus. «Qu'on affecte un technicien, le reste, les habitants du quartier s'en chargeront en organisant un volontariat», tonne le même représentant du comité du village, fulminant : «nous avons l'impression d'être oubliés par ceux qui nous ont promis monts et merveilles lors de la dernière campagne électorale».