Avant de bénéficier d'un local commercial, j'étais un marchand de légumes et fruits ambulant. Aujourd'hui, je suis en train de l'aménager pour lancer bientôt mon commerce. Ce jour-là, les policiers m'ont surpris dans les escaliers, devant mon local, en train de fumer une cigarette et de jouer avec mon téléphone portable. Ils ont défoncé le rideau de mon local. Mon petit frère, âgé de 17 ans, se trouvait à l'intérieur en train de dormir. Ils nous ont embarqués et j'ai refusé d'être ligoté. Une fois au commissariat, mon petit frère, mineur, a été relâché. Quant à moi, les policiers ont essayé de me faire signer un procès-verbal, à charge contre Arab, comme quoi il servait des repas et recevait des filles dans son local. Ils m'ont menacé : si je refusais de collaborer, je passerais la nuit dans ma cellule. Je leur ai demandé de me donner à boire, car au bout de trois heures d'interrogatoire, j'avais soif. Ils ont accepté et j'ai bu devant tout le monde. Suite à cela, un policier m'a demandé de lui présenter un certificat attestant que je suis malade. Relâché dans la soirée, j'ai été convoqué le lendemain devant le procureur de la République qui a décidé, après une brève audition, de nous libérer. Notre dossier a été transféré à un juge. Dans cette affaire, nous sommes considérés comme des criminels. L'armada de policiers, la manière avec laquelle nous avons été attrapés ressemble aux procédés utilisés contre les gangs. Alors que mes amis et moi n'avons rien fait. Je ne jeûne pas et je l'assume. Ce n'est pas aux policiers ou autres de nous juger, seul Dieu peut le faire.