Après avoir saisi les pouvoirs publics «avant qu'une catastrophe n'intervienne», les habitants prennent leur mal en patience et vivent dans la hantise d'un effondrement. Plusieurs familles résidant à la rue Belkhodja Khaled, située à l'ex-village Sbagnoul au centre ville, vivent un cauchemar qui n'est pas prêt de s'estomper depuis que les engins de l'entreprise qui réalisent un centre commercial en lieu et place de l'ex-marché Béni-Mediène ont provoqué un immense affaissement. Le glissement de terrain, qui a touché plusieurs propriétés et les alentours sur un rayon de cent mètres, risque d'induire de fâcheuses conséquences. La direction de l'urbanisme et de la construction (DUC), saisie par cet incident, n'a pas encore réagi, du moins efficacement, en protégeant les citoyens d'un éventuel écroulement total. Mis à part le chef de daïra, qui est venu s'enquérir de la situation, les travaux se poursuivent au grand dam des riverains qui prennent de plus en plus peur. Hantise d'un effondrement Après avoir saisi les pouvoirs publics «avant qu'une catastrophe n'intervienne», les habitants prennent leur mal en patience et vivent dans la hantise d'un effondrement tant le dénivelé qui les sépare du projet s'apparente à un cratère induit par un tremblement de terre d'une hauteur de 10 mètres. Le plus grave dans l'affaire, ajoutent les plaignants, c'est «la détérioration des réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable». L'effet conjugué de ce facteur (infiltration des eaux), lié à la proximité du projet, risque d'accélérer l'effritement du sol. Lors d'une visite guidée sur les lieux, nous avons pu découvrir l'ampleur des dégâts. Murs fissurés et lézardés et membres de familles en état de choc. Nos interlocuteurs, dans leur quête d'une prise en charge rapide et efficace, s'étonnent aussi que l'entreprise n'ait pas entrepris de réaliser un voile protecteur en béton. Le contrôle technique de la construction devrait être lui aussi saisi.