L'ensemble des occupants des constructions érigées anarchiquement à Haï Gourine à Arzew ont vécu un vrai cauchemar durant ces dernières nuits. Les pluies diluviennes, qui se sont abattues sur la région, ont fait déborder la retenue collinaire qui servait de bassin pour les trois oueds jouxtant les bidonvilles. Cette situation a fait que les eaux rejetées allaient stagner derrière une digue aménagée à quelques dizaines de mètres seulement des premières bâtisses. Cet ouvrage de fortune n'a pas résisté aux torrents d'eau qui se sont déversés subitement, provoquant l'inondation de tout le périmètre. Ainsi, depuis plus d'une semaine, et à chaque averse de pluie, les citoyens subissent des préjudices moraux dus à l'angoisse, surtout que toutes ces constructions risquent d'être charriées par les eaux émanant de l'oued. «Si ce fléau venait à se répéter, il pourrait y avoir de graves conséquences sur les occupants des lieux qui risquent de contracter des maladies, notamment respiratoires», signale un habitant. En matière d'hygiène, l'on a remarqué que l'extérieur des bâtisses est entouré de décharges qui dégagent des odeurs nauséabondes, asphyxiant l'atmosphère. Les routes menant au village se trouvent dans un état de délabrement avancé à défaut d'un revêtement en bitume. «Le changement du climat demeure le plus grand souci des familles. Il a été constaté que, durant les précédentes averses de pluie, ces artères deviennent impraticables à cause du problème des inondations engendrées par les eaux pluviales qui charrient d'importantes quantités de boue».
