La première édition du Festival national de la photographie se tiendra, du 20 septembre au 10 novembre prochain, au Musée national d'art moderne et contemporain, à Alger. C'est à la faveur de l'organisation des trois éditions consécutives de 2008 à 2010 de la manifestation artistique «Regard construit» et suite aux succès des différentes expositions de photographies qui se sont déroulées au niveau du MaMa, que la ministre de la Culture a décidé de commuer toutes les précédentes expositions en un festival. C'est ce qu'a indiqué le directeur de ce même musée, Mohamed Djehich, hier matin, lors d'un point de presse au MaMa. «Ce festival, dira-t-il, se veut à la fois le lieu de convergence des récentes tendances qui agitent ce segment de la profession et le rendez-vous des amateurs d'art et des professionnels.» La première édition de ce festival s'articule autour de la thématique du voyage. Un voyage qui fait partie de nos préoccupations humaines. Un voyage qui, selon le conférencier, se passe de motifs. «Il est une invitation à rendre sensible et ouvert au monde extérieur les créateurs et les spectateurs. Cette exposition se veut être une invitation à l'émerveillement au gré des flâneries des auteurs qui allient exigence, humour, réflexion, sensibilité et émotion.» Dix artistes algériens présenteront un ensemble de 200 photographies récentes, réalisées en couleur et en noir et blanc. Parmi ces photographes de renommée internationale, citons, entre autres, Baghriche Fayçal, Belabès Noury, Djamal Nadir, Omar Méziani, Zenati Halim, Seghilani Hamid, Hamdikène El Hadi, Djenadi Sid-Ali. Une invitée d'honneur, l'artiste Marion Beckhauser, viendra grossir le nombre d'exposants. Ayant sillonné plusieurs fois l'Algérie, elle dévoilera au public une remarquable sélection de clichés en couleur de notre pays. Il est à noter, que simultanément à la tenue du Festival national de la photographie d'art, le MaMa accueillera, également, une seconde exposition d'art contemporain intitulée «L'attente», initiée par l'association culturelle et artistique Chrysalide. Huit œuvres ont été réalisées par des artistes algériens et français à l'issue de trois résidences de création à Jijel en 2009. Faisant partie du collectif noir sur blanc, Ammar Bouras, Halida Boughriet, Souad Douibi, Mustapha Ghedjati, Perrine Lacroix, Sandrine Picherit, Fayçal Baghriche présenteront leurs dernières créations. La commissaire du festival, Nadira Laggoune, a affirmé qu'elle a été épatée par la résidence et du thème choisi. «J'ai été surprise par les œuvres produites et par la créativité des artistes. Il s'agit d'une exposition de huit artistes qui nous montrent des ouvertures sur le thème et sur le vécu qu'il y a autour de nous», dira-t-elle. Outre l'exposition, l'association Chrysalide a prévu une rencontre avec l'ensemble des plasticiens le 22 septembre à 16h30, suivie le lendemain de lectures publiques de deux textes écrits à la résidence aux Aftis en avril 2009, en présence des auteurs : Nous les vagues de Mariette Navarro et Sitôt que la souffrance surgit de Hajar Bali.