Le vernissage de cette manifestation, premier du genre, qui se tiendra jusqu'au 10 novembre, aura lieu aujourd'hui à 18h. Le roi est mort, vive le roi! «Suite au succès des trois éditons de l'exposition Regards «reconstruits», la ministre de la Culture a décidé de commuer ces expos en un Festival national de la photographie d'art. Ce sera un moyen d'aider la photo, dans un paysage qui ne lui accorde pas une grande place en Algérie. Le thème de ce festival est le voyage, nous l'avons voulu en tant qu'une vision de l'autre. «On a demandé ainsi aux photographes ce qu'ils pensaient des autres, comment ils voyaient l'autre en photo», a fait remarquer hier matin, M.Djehich, directeur du Musée d'art moderne et contemporain (Mama) annonçant ainsi l'événement qu'abritera son musée jusqu'au 10 novembre. A côté de cela, une invitée de marque, une photographe allemande Marion Beckhauser, conviée à dévoiler son regard sur l'Algérie. «Avec cette photographe allemande, nous avons joué à la comparaison, et voir ce qu'on a de commun et ce qu'on peut partager», a souligné M.Djehich. Aussi, ce sont 10 photographes algériens qui seront présents avec chacun une quinzaine de photos, totalisant 200 en tout. «C'est un choix de montrer beaucoup d'oeuvres et peu d'artistes», note-t-on. Parallèlement à cette expo, une carte blanche a été donnée à l'association culturelle Chrysalide d'Alger qui, avec l'association Gertrude II de Lyon, entreprend depuis 2003 des actions culturelles et artistiques entre Sétif, Alger et Lyon. Le thème de cette exposition d'art contemporain que propose cette nouvelle action est «l'Attente». Huit oeuvres d'une résidence d'arts plastiques ayant été entreprises à Jijel, aux Aftis en 2009, seront proposées au public. Ces artistes sont Fayçal Baghriche, Halida Boughriet, Ammar Bouras, Mustapha Khedjati, Amina Menia et la vidéaste Sandrine Picherit de Lyon. Outre le vernissage qui aura lieu également aujourd'hui à 18 heures, le programme comprend également une rencontre avec l'ensemble des plasticiens le 22 septembre à 16h30 et une lecture publique de deux textes écrits en résidence aux Aftis en avril 2009, en présence des auteurs, le 23 septembre à 16h30: Nous les vagues de Mariette Navarro et Sitôt que la souffrance surgit de Hajar Bali. Commissaire de l'expo de Chrysalide, Mme Nadira Lagoune dira avoir pris avec plaisir le train en marche, après s'être intéressée par le thème de la résidence d'arts plastiques et bien surprise par le résultat obtenu. «Je ne dis pas que je suis commissaire, mais plus coordinatrice. C'est une expo de huit artistes seulement, mais dont les oeuvres donnent à voir une réelle ouverture sur le thème et le vécu qui nous entourent.» Et Sandrine Pichrit de dire: «L'attente c'est par rapport aux questions qu'on se fait autour du temps, notamment, nous les artistes, quotidiennement.» A travers cet événement artistique, M.Djehich se targuera de dire que son musée reçoit environ 200 personnes/jour; et que cette manifestation vise à développer la fibre artistique du public dans ce domaine et à le sensibiliser à l'éducation artistique. «L'art n'est pas sectaire» a fait remarquer l'auteure, metteuse en scène, Hajar Bali et néanmoins présidente de l'association Chrysalide, c'est pourquoi le programme tracé par son association et l'association Gertrude II se veut riche et diversifié. Et M.Djehich de souligner l'ouverture prochaine des musées de Constantine et d'Oran. «Il est évident qu' il y aura une collaboration entre nous, dès qu'ils seront ouverts.» Evoquant les prochains rendez-vous de son établissement, le directeur du Mama annoncera l'organisation d'un hommage à Mohamed Issiakhem qui aura lieu le 1er décembre, suivi d' un hommage à Mohamed Khedda, à travers des oeuvres sélectionnées chez des collectionneurs privés, puis la Fiac (Foire internationale d'art contemporain) dans sa seconde édition.