La nouvelle saison footballistique (2010-2011) débute ce week-end sur fond d'une grave polémique entre la Ligue nationale (LNF) et les clubs de la division nationale amateurs (DNA). La LNF maintient sa décision de faire jouer les 28 clubs issus majoritairement de la division interrégions dans ce nouveau palier (DNA). Les clubs de cette division, nouvellement créée, refusent de participer à ce championnat. Après un bras de fer qui a duré tout l'été, les deux parties semblent inconciliables. Les clubs n'ont eu de cesse de réaffirmer leur décision de boycotter le championnat et menacent de recourir au forfait général et au Tribunal arbitral du sport. Ils revendiquent leur versement dans la division deux à 3 groupes, système adopté par l'assemblée générale de la FAF en 2009. Les présidents des clubs concernés se sont réunis à plusieurs reprises et ont adopté une position très ferme. Pas question de prendre part à la compétition telle qu'elle a été initiée par la Ligue nationale. De son côté, la Ligue nationale, qui gère cette division en attendant la création d'une Ligue nationale amateurs, ne semble pas disposée à céder face à la montée au créneau des 28 clubs. En effet, comme annoncé dans notre édition d'hier (La FAF opte pour 6 arbitres internationaux), la Fédération a affiché hier le programme de la 1re journée sur son site. Interrogée sur les conséquences qui pourraient résulter de cette impasse, une source proche de la Ligue nationale a répondu : «Chacun assumera ses responsabilités. Comme prévu depuis la mi-août, le championnat au niveau des 4 premiers paliers (Ligue 1, Ligue 2, division nationale amateurs et interrégions) débutera les 24 et 25 septembre 2010. Les clubs qui ne veulent pas jouer sont libres de leur choix. Pour la Ligue nationale, tout a été mis en œuvre pour que le lancement des différents championnats s'effectue selon les délais arrêtés par la structure.» L'issue de cette «confrontation» demeure incertaine, mais surtout très préjudiciable au football national. L'idéal serait que les deux parties en conflit se réunissent autour d'une table et trouvent, ensemble, une solution à ce sérieux problème qui, s'il perdure, va empoisonner la saison 2010-2011. La marge de manœuvre des uns et des autres paraît trop étroite après les positions affichées par les deux parties. Que faire ? C'est la grosse interrogation ! A moins de remodeler le système de compétition sine die, une des deux parties restera sur le carreau. Le bon sens et l'intérêt du football imposent à la Ligue nationale et aux clubs de la division nationale amateurs de clore ce dossier par une solution la plus juste possible.