Les nuits de la cité Diar El Baraka, quartier populaire de la commune de Baraki, connaissent une agitation et des débuts d'émeutes chaque soir depuis lundi dernier, et ce, à cause du retard pris dans l'opération de relogement des habitants de ce vieux quartier. Des groupes de jeunes ont fermé la route menant à Larbaâ et jouxtant la cité Diar El Baraka et brûlé des pneus pour exprimer leur ras-le-bol contre la lenteur qu'a pris l'opération qui devait recaser les familles de cette cité. La première nuit, l'intervention des forces de police a permis de désamorcer la situation. Le lendemain, la police, sur la base de renseignements, a pu faire avorter une deuxième soirée d'émeutes, en mettant la main sur un stock de vieux pneus prévus pour être brûlés. La cité Diar El Baraka a connu des émeutes en avril 2004, lors de la première opération de relogement. Depuis, aucune autre opération n'a été effectuée. Les habitants, qui commencent à s'impatienter, ne s'expliquent toujours par comment leur commune a accueilli des centaines de familles dans le cadre du plan de relogement de la wilaya d'Alger alors qu'eux continuent à attendre. Le manque d'informations, que ce soit au niveau de l'APC de Baraki ou de la daïra, a laissé place à toutes les rumeurs qui risquent de mettre le feu aux poudres. La seule information disponible est que la wilaya d'Alger compte reloger une centaine de familles dans les prochains jours. Les autres, qui avoisinent le millier, devront attendre. Nos tentatives de contacter le wali délégué, M. Lebka, ont été vaines.