Un Palestinien a été tué par balle par un vigile israélien dans le quartier de Silwan,théâtre de plusieurs heurts. Des heurts ont éclaté hier à Jérusalem-Est après la mort d'un Palestinien tué par un vigile employé par des colons, au moment où la question de la colonisation juive en Cisjordanie menace de faire dérailler les négociations de paix israélo-palestiniennes. Au moins cinq personnes ont été blessées lors d'affrontements sporadiques dans la matinée entre manifestants palestiniens jetant des pierres et policiers israéliens tirant avec des balles caoutchoutées.Un Palestinien, Samir Serhan, âgé d'une trentaine d'années, a été tué par balle à l'aube par un vigile israélien dans le quartier de Silwan, théâtre de fréquents heurts entre plusieurs dizaines de colons installés dans quelques maisons, et les 12 000 habitants palestiniens. Deux autres Palestiniens ont été blessés, selon des témoins. «Nous avons été réveillés vers 4h (2h GMT) par des coups de feu et quand nous sommes descendus, nous avons trouvé le corps de Samir gisant sur l'escalier», a confié le cousin de la victime. «La police ne nous a pas laissés approcher», a-t-il ajouté. Un «vigile chargé de protéger les résidents juifs du quartier a ouvert le feu avec son pistolet après avoir été attaqué dans sa voiture à coups de pierres», a dit le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld. La mairie a donné en juin son feu vert à ce projet dont la gestion a été confiée à une association ultranationaliste qui encourage la colonisation juive à Jérusalem-Est. Le secteur oriental de la ville, occupé depuis juin 1967 et dont la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion par Israël, n'est pas concerné par le moratoire sur la construction dans les colonies de Cisjordanie, qui expire à la fin du mois. Le moratoire partiel expire en principe dimanche, bien que l'armée israélienne ait fixé pour sa part l'échéance au 30 septembre à minuit. «Les dix prochains jours seront décisifs et détermineront le sort des négociations directes avec Israël», a déclaré mardi le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina. Le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse de prolonger formellement le moratoire mais a indiqué qu'il souhaitait une reprise limitée de la colonisation.