Comme chaque année, à l'orée de toutes rentrée scolaire, le problème du ramassage d'écoliers resurgit. Cela s'explique, en ce qui concerne notamment la wilaya d'Oum El Bouaghi, par un grand taux de dispersion des populations. Les écoliers habitant les zones rurales sont contraints de faire plusieurs kilomètres pour rejoindre les bancs de leur établissement scolaire. Après les communes déshéritées qui ont bénéficié de minibus, telles Djazia, Rehia, au cours de la rentrée précédente, cette année ce sont Oued Niné, Dhalaâ et Aïn Zitoun (Oum El Bouaghi) qui ont été dotées en moyens de transport scolaire. Même si cela reste lacunaire, il n'en demeure pas moins que la souffrance des écoliers de la campagne s'en trouve allégée. Reste un problème dont on n'a jamais parlé et qui concerne le personnel enseignant, lequel personnel éprouve mille et une difficultés à se rendre sur les lieux du travail, surtout en période hivernal. En effet, beaucoup d'enseignants sont affectés dans des zones rurales, à l'enclavement certain, et, en période d'intempéries, ne peuvent rejoindre l'école, ce qui pénalise les élèves et perturbe leur cursus scolaire. Nous avons rencontré des enseignants habitant Aïn Beïda, Oum El Bouaghi, Aïn M'lila, et qui sont affectés soit dans des écoles rurales, soit dans des villes éloignées. On imagine aisément les difficultés de ces enseignants, difficultés qui ont des retombées sur leur rendement et sur celui de leurs élèves. Cela sans oublier de signaler l'absentéisme généré par Dame Nature en plein hiver quand tout déplacement s'avère impossible. Cela étant, le renforcement du transport au profit des zones rurales les plus enclavées atténue quelque peu la crise et participe à la résorption du déficit occasionné par les déperditions scolaires.