Les élèves des trois paliers et plus encore ceux des lycées et CEM éprouvent d'énormes difficultés pour rejoindre leurs établissements respectifs. Ces contraintes quotidiennes ont obligé un bon nombre de fillettes à quitter prématurément les bancs de l'école. Le transport scolaire dans la wilaya d'El Tarf demeure toujours un problème crucial et épineux. Celui-ci s'explique par le fait que le territoire de la wilaya se caractérise par des zones rurales et habitations éparses, situées souvent loin des établissements scolaires. Les élèves des trois paliers et plus encore ceux des lycées et CEM éprouvent d'énormes difficultés pour aller de leur domicile à leurs établissements respectifs. Ces contraintes quotidiennes ont obligé un bon nombre de fillettes à quitter prématurément les bancs de l'école. Dans certains mechtas et douars, beaucoup d'entre elles n'ont pas dépassé le cycle primaire. Les parents refusent de les laisser partir le matin, très tôt, pour revenir le soir, parfois aux environs de dix-neuf heures. D'autres, moins chanceuses, n'ont jamais fréquenté un établissement scolaire de leur vie. Leurs parents préfèrent les voir s'occuper des tâches ménagères que de prendre les “sentiers risqués de l'école”. Le peu de moyens de transport dans la wilaya d'El Tarf a fait que le taux de déperdition frôle la cote d'alerte. En dépit de la bonne volonté qui anime les jeunes potaches du moyen et du secondaire, rares sont ceux qui ont pu surmonter ces obstacles. Pour les intrépides, les cycles scolaires ne sont pas perturbés, car leurs communes disposent de moyens financiers leur permettant de mettre à leur disposition un bus ou leur louer un comme c'est le cas dans la commune de Bougous. La commune de Zitouna, située entre Aïn Kerma et le chef-lieu de wilaya, ne dispose que de deux bus. L'un est affecté, uniquement, pour transporter des élèves inscrits au lycée Merzoug-Cherif à El Tarf à raison de deux navettes par service. L'autre est réservé au ramassage des enfants des douars éparses de la localité. Dans les communes de Bougous, d'El Ayoun et El Asfour, les présidents d'APC utilisent des camions aménagés pour assurer la desserte entre le chef-lieu communal et les habitations dispersées en milieu rural. La distribution au début de l'année dernière de cinq bus destinés au transport scolaire par le ministère de la Solidarité n'a pas résolu cet épineux problème qui reste posé à El Tarf dans toute son acuité. Ainsi, il est utile de rappeler plus que la moitié des 24 communes que compte la wilaya souffrent toujours d'un déficit flagrant en matière de transport scolaire. À titre d'exemple, si à Aïn Assel, Bouteldja et Oued Zitoun, les parents d'élèves et en guise de protestation ont obligé récemment leurs enfants à sécher les cours l'espace d'une demi-journée, les hameaux de Loulidja, Sanhadja, Hadad ne disposent toujours d'aucun moyen de ramassage scolaire.Comment dans ce cas, peut-on attendre ou exiger des résultas de collégiens, de lycéens et d'écoliers soumis à de pareilles conditions ? Tahar Boudjemaâ