Alors que certaines localités éloignées du chef-lieu souffrent, encore, d'une carence dans les équipements socioéconomiques et d'accompagnements, le tissu urbain de la ville d'Adrar a subi un changement remarquable avec la rénovation des chaussées, la réalisation de places publiques avec des jets d'eau et l'embellissement des artères à base de marbre. En effet, plusieurs communes du Touat profond, notamment les Ksour, accusent un retard considérable dans leurs programmes de développement. Ceci n'est pas lié à une insuffisance budgétaire, mais attribué, surtout, à l'éloignement de ces localités et au manque de moyens de réalisations, notamment les entreprises qualifiées. Dans ce contexte, des représentants de la société civile, les associations et même, parfois, les élus, ont soulevé ce problème. Tout récemment, les habitants de Tamest, une bourgade au sud d'Adrar, où vivent paisiblement 8 135 âmes, se sont soulevés sur l'état dégradé du seul chemin de wilaya CW12 qui leur permet de sortir de leur isolement. En effet, ils ont crié, haut et fort, à qui veut les entendre pour dénoncer l'impraticabilité de cette chaussée, qui n'a qu'à peine 3 années d'âge selon leurs témoignages. Par ailleurs, les locataires de Ksar Baouandji plus loin sur une centaine de kilomètres dans l'Oasis d'In Zeghmir où résident 16.628 habitants, eux se plaignent du manque d'eau où la plupart des maisons raccordées au réseau d'AEP n'ont plus droit à une seule goutte dans leurs robinets depuis trois ans.