Des femmes et des enfants ont précipitamment quitté leurs domiciles, hier matin, après avoir entendu un énième craquement des murs. Le feuilleton rocambolesque des blocs fissurés de la cité de Tabriht, sise à la périphérie de la ville d'El Milia, est revenu au-devant des préoccupations des habitants à la faveur des alertes que ces derniers ne cessent de donner depuis quelques jours. Les fissures qui prennent chaque jour de l'ampleur, ainsi que les craquements des murs sont les signes suffisants d'un risque d'effondrement imminent des blocs qui guette de nombreuses familles vivant dans la peur. La dernière alerte à être donnée par ces familles, après celle de jeudi qui a vu le déplacement sur les lieux des autorités locales et des éléments de la Protection civile, remonte à la matinée d'hier, où des femmes et des enfants ont précipitamment quitté leurs domiciles après avoir entendu un énième craquement des murs. À l'intérieur des appartements, de larges fissures sont visibles. Les témoignages recueillis sur les lieux sont tous unanimes pour souligner le danger imminent encouru par les habitants. Pendant ce temps, des travaux de stabilisation du sol, confiés à une entreprise privée, sont en cours pour écarter la menace d'effondrement qui pèsent sur les blocs 27, 28, 29, 30 et 31. Approchés pour donner des explications sur ce phénomène, des agents du CTC, en mission technique d'expertise, se sont refusés à tout commentaire, arguant qu'il n'est pas de leur compétence de faire des déclarations à la presse. Contactée, une source à l'OPGI s'est, elle aussi, bornée à dire qu'il n'y a rien de nouveau. En attendant qu'une solution soit trouvée à ce problème, force est d'admettre que le sol en mouvement de cette cité risque à tout moment d'emporter dans son sillage les blocs fissurés.