L'affaire de tentative de suicide par immolation au siège de l'APC de Chlef a été jugée, hier, par le tribunal correctionnel local. Le verdict a été mis en délibéré pour le 3 octobre prochain. Le policier cité dans l'affaire ainsi que le père de famille sont poursuivis, respectivement, pour «homicide involontaire» et «complicité d'homicide involontaire». En revanche, le tribunal a reconnu à l'épouse le droit de partie civile après avoir perdu sa fillette de 3 ans suite à l'incident. Signalons que le père, souffrant de brûlures graves, a été amené à l'audience sur une civière, alors que la mère, ayant subi le même sort, s'y est rendue sur un fauteuil roulant. Le père, M. K, a déclaré qu'il n'avait jamais eu l'intention de brûler sa famille et qu'il voulait juste attirer l'attention du maire sur sa situation dramatique. Pour sa part, le policier, appelé à intervenir lors de ce tragique événement, a fait savoir qu'il ignorait que les trois membres de la famille étaient aspergées d'essence et qu'il avait fait usage de son arme (un pistolet Taser) seulement pour tenter d'immobiliser le père de famille.Rappelons que les faits remontent au mois d'octobre 2009, lorsqu'un couple, accompagné de son enfant de 3 ans, avait tenté de se suicider par immolation devant le bureau du président de l'APC. Il voulait des explications ainsi qu'une prise en charge urgente et rapide suite à la démolition de leur construction précaire, à la périphérie de la ville de Chlef. Le père s'était aspergé d'essence et avait tenté de s'immoler, mais l'incident a mal tourné et s'est terminé par un drame pour la petite famille.