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«Faisons confiance aux techniciens qui ont su faire voler des avions de trente ans d'âge» Azzoug lemnouar, technicien et syndicaliste à air algérie, licencié
1-1er motif de suspension : Comportement grave portant atteinte au renom et à l'image de marque de l'entreprise Que mes pourfendeurs sachent que mon renom à Air Algérie est intact, la preuve en est la manifestation de soutien quasi totale. L'histoire nous dira qui a souillé l'image de marque de la compagnie, c'est moi ou ceux qui, incapables de me contredire techniquement, projettent de me traîner dans des sentiers battus, où je ne suis pas qualifié, aidés par des sponsors dont ils se prévalent, alors que moi, simple technicien, pensant naïvement défendre la maintenance, je n'en possède pas. Plutôt, j'en ai suffisamment, et mieux, je compte sur le soutien de Dieu et de mes amis travailleurs d'Air Algérie. Dans toute cette affaire, je n'ai fait que rendre public un document que j'avais adressé à la direction générale et aux autorités bien avant l'occurrence des remarques SAFA. Mieux, dès la nomination de l'actuel directeur technique à la maintenance, j'avais alerté le PDG au sujet de ces décisions anarchiques et carrément contreproductives. J'avais surtout craint le retrait de l'agrément européen EASA Part 145 que nous avions obtenu de haute lutte et qui, en principe, doit servir d'argument et de rempart solide contre les remarques SAFA. J'avais donc suggéré au PDG le retrait volontaire de l' EASA si cela est sa volonté, car c'est moins grave que le risque que nous encourrons de nous le faire ôter et ce, avec menace d'être portés sur la liste noire. J'avais aussi demandé une audience au PDG afin de l'informer de vive voix des inquiétudes des travailleurs de la maintenance, mais curieusement sans suite. Devant tant d'insistance de ma part, et suite à l'appel de détresse (DOC n°4), le PDG avait provoqué une réunion houleuse à la direction technique tout en instruisant le DRH de me recevoir. Il m'a effectivement reçu début avril 2009 pendant 2 heures et demi. Le DRH étant nouveau à Air Algérie, je l'avais donc pendant tout l'entretien informé sur les faits saillants survenus à la maintenance suivant les deux chapitres : 1- Les hauts faits de la maintenance et de toute la compagnie J'avais surtout insisté sur le courage et la hauteur de vue des travailleuses et travailleurs de la compagnie - tous grades confondus - durant la terrible décennie, qui venaient quotidiennement, chacun, selon sa mission, aligner des avions pour casser l'embargo dont avait fait objet notre pays, et ce, au péril de leur vie. Pour cela, j'avais dit que les travailleuses et les travailleurs d'Air Algérie méritaient respect et considération.J'avais aussi insisté auprès de lui pour qu'il intercède auprès du PDG en faveur de mes 2 collègues syndicalistes licenciés, qui furent pris au piège tendu afin de détruire le syndicat technique connu alors pour sa combativité dans la défense d'Air Algérie (pour exemple, opposition à la vente des B767 et la conclusion d'un accord de partenariat avec Sogerma, aujourd'hui liquidée) J'avais aussi dit que malgré leur position dans la compagnie, ils avaient refusé des promotions et autres avantages, a contrario d'autres qui se bousculaient pour des postes à l'étranger. Où étaient ces responsables lors de l'adversité, qui aujourd'hui, non contents de nous égrener et asséner à longueur de journée avec leur prétendu patriotisme, en se vantant d'en être les détenteurs exclusifs, s'acharnent sur les valeurs sûres en détruisant les fondements mêmes. 2- Le comportement du directeur technique, antinomique avec la fonction Tous mes documents en parlent, malheureusement. Les représailles à mes activités syndicales Dès son installation, le directeur technique actuel s'acharna sur moi en représailles à mes activités syndicales, en utilisant des propos déplacés que mon éducation m'interdit de citer ici, mais je m'y prêterai volontiers dans un endroit habilité. En effet, il m'apostropha avec une rare véhémence, le 10 juillet 2008, en proférant des menaces devant témoins, alors qu'il s'est présenté en tant que PDG P/I. Une plainte fut déposée par mes soins au commissariat de l'aéroport le 11 juillet 2008. Il est clair que ce directeur voulait me licencier, à l'instar de mes deux collègues du syndicat UGTA/technique licenciés, suite à un véritable traquenard, mais heureusement aujourd'hui réintégrés après une année d'intense lutte. Il est clair, on veut faire abstraction des syndicats à Air Algérie. Pourtant, un syndicat fort est un rempart indéniable contre les excès et les tentations endogènes (par exemple accord salarial dit historique !) ainsi qu'un partenaire sûr contre les menaces exogènes (par exemple aujourd'hui le SAFA). En fait, le directeur technique n'admettait pas le fait que je défende mes amis syndicalistes licenciés, et c'est à défaut d'arguments valables, pouvant justifier même un blâme, qu'il s'aventura et s'exerça dans le chapitre de ma profession où j'estime être valable, je m'en remets à tous les travailleurs de la direction technique pour en témoigner. Ainsi donc, sans honte et sans scrupule aucun, il propagea des propos diffamatoires selon lesquels j'aurais «grillé» le banc d'essais hydraulique automatique que j'ai, au contraire, amélioré en lui insérant un pupitre manuel. J'ai signé ce rapport L'handicapé de l'UGTA technique, selon le propos tenu par le directeur technique actuel devant un ami technicien, lui aussi subissant alors les mêmes affres pour la même raison. Le PDG d'Air Algérie et la centrale syndicale UGTA furent informés, ils n'ont rien fait. Une précision. Le directeur technique, signataire de ma suspension, n'était jamais venu à l'atelier hydraulique (ancienne installation avant le transfert auquel je m'opposais), lui qui se permettait d'émettre des avis d'expert. La seule fois où il y a mis les pieds, fut quand le PDG l'appela pour vérifier avec lui le fonctionnement du banc d'essais suite à mon rapport (OC n°8)). Avant son arrivée, j'avais informé le PDG de cette réalité. A son arrivée, il lui demanda d'aller devant pour nous montrer la salle du banc d'essais. Il entra où, dans le cagibi des rouleurs avions qui était à proximité ! Evidemment, le banc d'essais fonctionnait merveilleusement bien ; cependant, j'ignore si le PDG fut réjoui ou déçu. Peut-être voulait-il trouver là un argument pour me faire rejoindre mes amis licenciés ?! C'est fort possible. De toute façon, il l'a fait maintenant, à la seule différence que mes amis sont, depuis, réintégrés. Craignant pour les cartes électroniques du banc qui ne sont plus fabriquées, je m'étais opposé à son transfert à la base de maintenance. Faisant fi de mon avis, le directeur technique nous obligea à le faire d'autorité. Résigné mais déterminé, j'ai fait de mon mieux pour au moins sauver ce qui peut l'être. Aujourd'hui, le banc d'essais est en panne. Le fabricant s'apprête à venir le réparer et nous suggère de le transformer en fonctionnement manuel vu l'indisponibilité des cartes électroniques. J'ai donc rédigé un cahier des charges à l'instar des autres ateliers. A la présentation du dossier au directeur technique par mes responsables hiérarchiques, il accepta tous les cahiers des charges sauf celui de l'hydraulique qu'il raya d'un trait, alors qu'il était de loin le moins onéreux, et que s'il est vraiment pris en charge, peut nous épargner annuellement des centaines de milliers de dollars. Depuis l'avènement de la nouvelle direction, aucune formation ne fut octroyée à l'atelier hydraulique pour l'intégration des équipements. Au lieu de recruter des techniciens, comme préconisé dans mes différentes demandes, on réduisit le personnel à une peau de chagrin. Au lieu de 5 techniciens, il n'en reste qu'un seul (le chef de service muté, moi chef d'atelier suspendu, l'ingénieur muté au bureau suivi, un technicien en maladie longue durée). Tout le technique enviait l'atmosphère de fraternité et d'entente qui régnait dans cet atelier. Malgré toutes ces difficultés de toutes natures, et le stress quasi quotidien, le bilan 2009 fut éloquent au point d'être l'exemple au niveau de la direction technique. Que ne ferait-on pas à la maintenance s'il y avait la sérénité ! On n'entendrait jamais parler du SAFA. Evidemment, notre souci quotidien fut l'acquisition puis le maintien de l'agrément européen EASA Part 145, qui nous aurait permis d'annihiler les remarques SAFA, aujourd'hui d'actualité. Le secrétaire général UGTA/entreprise a osé me porter la contradiction malveillante dans son communiqué rédigé par la direction générale, alors que l'animosité envers moi, du directeur technique lui est à moitié due. Malheureusement, il est allé dans le sens du vent. Serait-il là si moi j'avais fait de même ? C'est à lui de répondre à cette question. Le SNTMA, dont l'appel fondateur fut rédigé et paraphé par moi, est allé dans le même sens. Son président parle de la saleté de la moquette. Pour que la moquette soit propre, il suggéra, dit-il dans son communiqué rédigé aussi par la direction générale, l'affectation de contrôleurs au niveau de l'EEL, alors que les techniciens sont pourvus d'APRS (Approbation pour la remise en service). Avons-nous besoin de contrôleurs pour nous dire que la moquette est sale ?... II- 2e motif : Comportement intolérable de nature à provoquer le trouble dans la bonne marche de l'entreprise S'agissant de troubles, je suis en train justement d'exhorter les travailleurs d'Air Algérie à me manifester leur soutien calmement et uniquement par écrit, et d'éviter de tomber dans le piège tendu par les adversaires de la compagnie. Pour le technique, malgré les difficultés et le stress, j'ai instamment demandé au personnel de redoubler d'efforts pour démontrer, encore une fois, leur génie afin d'éviter l'écueil du SAFA. Pour ce motif, on veut en fait m'imputer la collaboration à la lutte, justifiée, des valeureuses sections syndicales UGTA contre l'accord salarial tant décrié. Cela serait un honneur pour moi si c'était vrai. Puisqu'on m'a entraîné dans ce chapitre, je considère, de par mon expérience syndicale, avoir un avis à donner. Ainsi donc, je considère personnellement, à titre de travailleur, que cet accord est pour le moins injuste. Comment peut-on valablement et raisonnablement parler de prime de performance de 70 000 DA à certains, alors qu'ils ont réussi la performance de mettre Air Algérie à l'état dans lequel elle se trouve aujourd'hui ? Le marasme syndical actuel n'est nullement spontané ni né à la faveur uniquement de cet accord dit historique, il est le résultat d'une stratégie diabolique, de coups de boutoir subis par les syndicats vraiment représentatifs. On veut livrer le fret et le catering à ces vautours avant de livrer pieds et mains liés la maintenance à un partenaire étranger qui va nous «aider» à maintenir nos avions que nous savons faire depuis des dizaines d'années. Je salue au passage les sections syndicales UGTA, seules récalcitrantes à la politique menée jusqu'ici, qui se battent depuis une année pour l'avènement d'un syndicat UGTA/entreprise viable et responsable, tout en me posant des questions sur le pourquoi du silence de la centrale syndicale UGTA. Conclusions finales : 1. Je remercie l'ensemble des travailleurs d'Air Algérie pour leur soutien que je sais sincère et indéfectible. 2. L'aéronautique, hautement normalisée, est un secteur de prévision et de prévention. Au lieu d'occulter les difficultés, il faut les mettre en évidence pour les corriger et les annihiler. Les organisations de l'aviation civile internationales ne sont pas des ennemies, elles reconnaissent la capacité de la maintenance algérienne. N'a-t-on pas obtenu l'agrément européen EASA Part 145 au même titre que les compagnies de ce continent ? Je suis absolument certain qu'il y a un malentendu et que le SAFA baissera la tension car il sait que nous sommes capables de corriger ses remarques à la date prévue, et peut-être même qu'il nous fera la fleur d'éloigner l'échéance du 5 novembre 2010. Baissons le stress d'un cran et faisons confiance aux techniciens qui ont su faire voler des avions de 30 ans d'âge (4e et même 5e Grande Visite- GV-), 3. Je ne suis ni un oiseau de mauvaise augure ni n'admet d'être un bouc émissaire instruit pour nuire au gens, je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai jamais. Que les autorités aéroportuaires qui, en principe, sont au courant de mes gestes dès leur survenance, aient la bonté de témoigner dans ce sens. Qu'on sache que personne, je dis bien personne, ne peut m'entraîner dans des sentiers battus, viviers de tous les dangers. J'ai soulevé un sujet technique, qu'on parle technique point à la ligne. Je n'ai nullement de qualifications ni de sponsors nécessaires pour parler d'autre chose. 4. Je souhaite sincèrement que le stress cesse et que la quiétude retrouve son cours à Air Algérie.