Tamer El Mahdi, le Directeur Général (DG) de Djezzy, est convoqué mercredi par la police pour être interrogé sur des accusations d'infraction à la législation des changes et des mouvements de capitaux. L'opérateur de téléphonie mobile Djezzy se retrouve une fois encore dans l'oeil du cyclone. Mais cette fois-ci, ce n'est pas le fisc qui l'accable, mais bel et bien la Banque d'Algérie qui accuse le DG de Djezzy de graves infractions à la législation des changes en vigueur dans notre pays. Un communiqué du groupe Orascom Telecom Holding (OTH) publié mercredi matin à la Bourse du Caire révèle ainsi que Tamer El Mahdi sera bel et bien entendu au cours de cette journée par la Police et devra à cette occasion fournir des éclaircissements sur cette affaire qui risque de compromettre l'avenir de Djezzy en Algérie. En clair, Tamer El Mahdi est soupçonné de transférer illégalement des devises à l'étranger. Si ces accusations s'avèrent vrais, le DG de Djezzy risque d'être puni d'une peine d'emprisonnement de deux ans à sept ans et d'une amende qui ne saurait être inférieure au double de la somme sur laquelle a porté l'infraction et de la confiscation du corps du délit et des moyens utilisés pour la fraude.
C'est dire donc que la situation des dirigeants de Djezzy ne cessent de se détériorer en Algérie. Et cela suffit largement pour semer le trouble parmi les travailleurs de Djezzy qui s'inquiètent sérieusement pour leur avenir car aujourd'hui tout indique que le bras de fer entre le gouvernement et Djezzy s'apprête à prendre des dimensions alarmantes. Il faut dire que plusieurs observateurs s'attendaient d'ailleurs à de nouvelles hostilités entre ces deux adversaires surtout après les déclarations incendiaires de Naguib Sawiris au Forum The Economist organisé à Londres. A vrai dire, les accusations protées par l'homme d'affaire égyption, Naguib Sawiris, n'ont pas manqué de susciter une vague d'indignation parmi les responsables Algériens. Ces derniers semblent être décidés à chasser Orascom Télécom des affaires en Algérie. Est-ce la fin alors du séjour doré du Holding de Sawriris en Algérie ?