L'aéroport d'Alger risque d'être paralysé par une grève dans les prochains jours. Cette menace a été une nouvelle fois brandie ce mercredi le 29 septembre par les 1300 travailleurs de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger (SGSIA). A l'origine de ce malaise, selon le SG du syndicat d'entreprise de la SGSIA, M. Sefta, que nous avons joint au téléphone mercredi, «la direction générale campe toujours sur le non-respect des procédures du dialogue social». «Il n' y a aucun signe de bonne volonté de négociation ni d'installation d'une commission», regrette-t-il C'est ainsi qu'une procédure de préavis de grève a été adoptée et entamée le 16 septembre dernier par le conseil du syndicat d'entreprise de la SGSIA de l'aéroport Houari Boumediène. Il a renouvelé mardi le 28 septembre la saisine de l'inspection du Travail pour lui demander d'intervenir auprès du Président-directeur général de la SGSIA de l'aéroport d'Alger pour la conciliation conformément à la loi 90/02. «Cette fois, s'il n'y a pas de réponse d'ici huit jours, nous saisirons le procureur de la République, après quoi une AG des travailleurs décidera du dépôt de grève conformément à la loi 90-02 », menace-t-il. M. Sefti rappelle que «suite à la tripartite qui a eu lieu en décembre 2009, un courrier a été transmis depuis le 7 avril dernier afin d'ouvrir des négociations pour une augmentation salariale». Le syndicat de l'entreprise a désigné les membres de la commission pour les négociations, et ce, conformément à la loi 90/14. Toutefois, «le dialogue a été rompu de la part de la direction générale et aucune suite n'a été donnée à nos sollicitations», regrette notre interlocuteur. Le SG de la section syndicale la SGSIA s'interroge sur le motif de cette «fuite en avant de notre administration, malgré la bonne santé financière de l'entreprise». Il révèle, pour étayer ses dires, que "l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 525 milliards de centimes en 2009 et les prévisions pour 2010 sont de 510 milliards de centimes». «Rien qu'au premier semestre 2010, le chiffre d'affaires a atteint 238 milliards de centimes et notre masse salariale par rapport au chiffre d'affaire est de 16% », a-t-il ajouté. M. Sefta regrette le fait que « certaines entreprises du même secteur ont eu une augmentation de 20% et que nos dirigeants campent sur leurs positions».