Dans une étude rétrospective sur l'état du secteur agricole dans la wilaya de Tiaret, à l'aune du programme et fonds national de développement agricole (PNDA-FNRDA) il est fait état d'un accroissement de la surface agricole utile qui passe de 704 416 ha à 705 559 (soit 1 143 ha de plus) et celle de l'arboriculture dont la superficie passe de 2 531 avant l'an 2 000 à 19 837 en 2005. Concernant la production laitière, on a fait état d'une collecte de 5 millions de litres contre une production de seulement 336 786 litres en 1993. L'on reste tout de même loin des objectifs assignés qui prévoient une augmentation à 6,5 millions de litres dans cette région qui se caractérise par un important bassin laitier. Le secteur, dit on, est concerné par une opération d'assainissement devant toucher 630 bénéficiaires pour lesquels furent établies des décisions d'annulation. Des décisions à l'encontre de fellahs n'ayant pas totalement honoré leurs engagements. Le programmes de soutien a été initié pour près de 19 670 agriculteurs pour un montant global décaissé de 14 692 421 000 de DA prélevé de l'enveloppe de 31 949 181 000 DA dont la wilaya avait bénéficié. Dossier sensible qui avait focalisé toutes les attentions et a permis à la nouvelle Direction de récupérer plus de 1 milliard de DA. Les actions menées sur le terrain en vue d'un assainissement définitif (celui du foncier compris) se sont également soldées par la traduction de certains contrevenants devant la justice. Optimisme mesuré Le DSA, M. Abdelkader Mouici, a expliqué qu'« après un travail de base et une mise en place d'une banque de données, 21 252 décisions bancaires ont été définies pour une enveloppe de 6 milliards de dinars dont 6 000 décisions pour 3 milliards de DA durant la saison 2004-2005 », Soit, précise t-on, 50% du travail effectué durant les cinq dernières années. Un saut qualitatif qui avait permis au secteur une meilleure lisibilité et aux pouvoirs publics de mener des actions de contrôle sur le terrain. Le rapport fait état de 552 exploitations inspectées cette année, soit 5 fois plus que les quatre dernières années. La production céréalière 2004/2005 avait chuté de 70% du fait d'un manque de précipitations mais aussi faute de sérieux dans la conduite technique de la saison labours semailles qui, pour la saison 2005/2006, va en revanche bon train. Un optimisme mesuré doublé d'un pragmatisme qui semble trancher avec cette bureaucratie qui faisait perdre du temps aux fellahs. Notre interlocuteur parle de « 1000 décisions de déclarations d'emblavure remises aux fellahs pour des labours qui vont concerner 300 000 hectares de terres agricoles dont 86 000 hectares entrant dans le cadre du programme d'intensification céréalière, 110 000 hectares en zone intermédiaire et 104 000 autres pour les programmes normaux ». L'optimisme est tel que, ajoute-t-on, « c'est une première que de voir les fellahs enlever leurs semences en octobre. »