La commune d'Aghribs recèle des espaces agricoles et forestiers sous-exploités. La diminution des budgets compromet l'essor de la vie économique locale. La commune des Aghribs relevant de la daïra d'Azeffoun (ex Port Gueydon) est l'une des plus pauvres dans la wilaya de Tizi Ouzou, malgré qu'elle renferme de riches potentialités qui peuvent l'aider à se développer et permettre un essor dans ce sens pour l'ensemble de la région. Avec son ouverture donnant sur la mer méditerranée et la montagne, cette commune dispose aussi de terrains nécessaires pour un tel essor, avantages dont souffrent le manque les autres localités voisines. Elle recèle en effet une étendue d'espaces agricoles et des réserves forestières sous exploitées économiquement et en matière de tourisme. Erigée au rang de commune en 1984, la municipalité d'Aghribs, qui fait partie du arch Ath Jennad avec son riche patrimoine foncier de plus de 600 hectares, s'étale sur une superficie de 65 km2 où vit une population de près de 15.000 habitants éparpillés sur 16 villages, aujourd'hui en pleine densité démographique, notamment juvénile. Elle renferme en outre un patrimoine forestier conséquent dont la première vocation est l'exploitation du liège. Cette activité était dans le passé une des principales ressources économiques qu'offraient et que peuvent offrir aujourd'hui encore, les massifs forestiers du versant ouest de Tamgout, de Tamadhaght g'Izem, de Bouhlalou, etc. Aghribs de Sidi Djaffar peut se targuer d'être quasiment à l'état vierge avec une possibilité d'exploitation pouvant améliorer le destin économique des villageois. Mais cela semble ne pas suffire face au manque de structures de planification et de suivi pouvant contribuer à l'épanouissement des activités de développement, créées ou à créer notamment dans le cadre de la PME et PMI, qu'il faudrait alors soutenir avec des moyens modernes, estime le premier responsable de cette commune. Si, par exemple, le liège représente une ressource indéniable, comme par le passé, ses patrimoines forestiers, véritables poumons d'oxygène pour l'ensemble de la région allant d'Ath Jennad (à l'ouest) à Ath Ghobri (à l'est) et aux Iflissen (au nord), doivent impérativement être protégés, autrement dit une régulation dans leur exploitation économique est une nécessité, surtout pour la pérennité de la ressource et la protection de ses espèces végétales et vivantes (flore et faune), pense le P/APC. L'un des potentiels domaines d'exploitation les plus riches de la commune reste Tamgout qui renferme une dense futaie de chêne-liège et de zen, mais livrée, regrette le maire, à des actes de vandalisme et de pyromanie : outre des incendies d'été, l'exploitation effrénée de son bois et de son liège, notamment pour le chauffage en hiver, la confection de pieds-droits par des constructeurs, frappant tout particulièrement le chêne zen, et ce, en dépit des interdits prônés par la réglementation. La situation sécuritaire délétère dans la région, pourtant d'essence hostile à l'intégrisme ou à toute autre forme terroriste auxquels elle a été un des premiers remparts, reste également un des obstacles majeurs faisant hésiter toute volonté d'investissement, notamment dans le domaine du tourisme. Idéalement «placée» par la nature, Aghribs représente une possibilité touristique indéniable, si elle n'est pas interdite d'accès en raison justement de ce phénomène planant dans la région, jadis paradis de visiteurs étrangers ou locaux. Le maire d'Aghribs se demande pourquoi l'Etat diminue aussi drastiquement ses budgets de gestion aux communes au moment où il ne cesse de répéter que l'argent ne posait pas problème pour le développement ? A Titre d'exemple, il affirme que sa commune recevait en 2005 pour sa gestion une enveloppe de 5 milliards de centimes dans le cadre des PCD (plans communaux de développement), avant de voir celle-ci, plus d'un quinquennat plus tard (2010), réduite à seulement 2,4 milliards de centimes.