Après un retard qui aura duré plus de quatre années, les services de la daïra de Bordj-Menaïel ont procédé à l'affichage de la liste des bénéficiaires des 237 logements sociaux-locatifs implantés au lieudit Socothyd. La remise des clefs aux familles bénéficiaires interviendra dans les prochains jours, après notamment l'étude des recours. La liste semble avoir été établie dans la transparence puisque aucun mécontentement n'a été exprimé pour le moment par ceux qui n'ont pas trouvé leurs noms parmi les heureux bénéficiaires. Notons que les logements en question ont été réalisés il y a plus de quatre ans. Le retard mis pour la livraison des logements s'explique, selon des concernés, par des problèmes inhérents à leur alimentation en énergie électrique et la forte tension exercée sur les services de la daïra de la part des demandeurs. A noter que cette commune connaît une crise sans précédent en matière de logements sociaux. Des milliers de citoyens affluent chaque semaine vers les services de l'APC et de la daira pour s'enquérir de leurs dossiers et réclamer un logement décent. Plusieurs chefs de familles habitant des chalets avaient déjà exprimé leur colère devant le siège de la daïra contre les retards mis pour leur relogement. Cette commune compte près de 1 000 chalets et 340 bidonvilles dont la plupart sont concentrés au niveau du site dit Bastos. Certains programmes de logement dont elle a bénéficié connaissent d'énormes retards de réalisation. C'est le cas notamment du projet des 300 logements destinés pour l'absorption de l'habitat précaire et celui des 1 500 unités de type LSP dont les travaux viennent tout juste d'être lancés. Le P/APC note que le seul programme achevé et dont la livraison interviendra dans les jours à venir est celui des 500 logements socio-locatifs implantés à l'entrée sud de la ville. Il faut dire qu'un certain blocage et l'engouement mitigé des habitants de zones reculées au programme de l'habitat rural accentuent un peu plus la crise de logement que connaît cette localité. D'aucuns expliquent le retard pris par des problèmes fonciers et des lourdeurs bureaucratiques auxquels font face les postulants pour constituer leurs dossiers.