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Accidents de la circulation durant le Ramadhan
L'appel de la chorba
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2005

Les portes du paradis sont ouvertes aux croyants qui décèdent lors d'une noyade ou d'un tremblement de terre. Mourir durant le Ramadhan d'un accident de la circulation, les portes ont de fortes chances de rester closes.
Surtout si l'accident a provoqué la mort d'autres victimes innocentes. Pourtant les chiffres recueillis auprès de la DGSN et de la gendarmerie démontrent de façon probante que l'automobiliste algérien est soit suicidaire, soit inconscient. En effet, de tous les mois de l'année, les plus meurtriers sont, dans un premier temps, les mois d'été jusqu'à l'automne et qui s'expliquent par les départs en vacances et les longs trajets effectués par les estivants, même non vacanciers, à la recherche d'un coin d'eau ou de verdure. Ainsi, juillet, août et septembre transportent leurs lots macabres de victimes d'accidents. La malle emplie de serviettes de plages, sandwichs et bouteilles d'eau, la journée se finit dans les couloirs d'un hôpital ou sur un brancard. Puis dans un second temps, c'est le Ramadhan qui connaît le plus de victimes d'accidents. Et les chiffres fournis par les instances sécuritaires remontant à 2002, il est frappant de constater que quel que soit le mois concerné par le carême, à savoir, décembre, novembre ou octobre, le pic coïncide avec le Ramadhan. Et si certains s'inquiètent déjà d'avoir à jeûner en été parce les journées sont longues et chaudes, d'autres y voient un odieux mariage : une période qui alliera les départs en congé et le Ramadhan. Pressé le matin d'aller à la plage et le soir d'aller manger la chorba... De quoi désemplir les plages et encombrer les cimetières. En ville ou sur l'autoroute, la scène est identique. A Belcourt, par exemple, l'embouteillage a élu domicile à plusieurs carrefours. C'est l'un des mystères du Ramadhan, c'est tout le temps les heures de pointe. Dans ce méli-mélo de voitures, bus, piétons, il y a toujours quelqu'un qui a plus faim que l'autre. Il n'est que 10 h et la pensée de tenir encore 8 heures rend nerveux. Alors le rond-point, il le prendra dans le sens inverse. Au lieu d'aller obligatoirement à droite comme l'indique le sens giratoire, il ira à gauche. Car au fond, pourquoi faire tout le tour alors que sa destination est juste là, à gauche. Dans la foulée, il évite de justesse un enfant qui sèche les cours et qui vient de traverser ainsi qu'une voiture qui arrive en face, car elle a eu le malheur de respecter le sens giratoire. Les chiffres d'accidents de la circulation fournis par la DGSN et qui concernent donc ceux répertoriés en milieu rural sont moins significatifs que ceux de la gendarmerie. C'est-à-dire que l'écart existant entre le Ramadhan et les autres mois de l'année est moins important en milieu urbain qu'en milieu rural. C'est à croire que ce qui sauve en ville c'est conjointement les embouteillages, puisque la voiture ne peut pas avancer, et les marchés qui regroupent, entre 9 h et 16 h, un nombre important de personnes ! Sur l'autoroute, le scénario est identique quels que soient l'endroit ou les acteurs concernés. Mais contrairement aux autres mois de l'année, l'automobiliste brille en ingéniosité pour rejoindre sa chorba au plus vite. Ainsi, doubler par la droite en utilisant la bande d'arrêt d'urgence est chose quotidienne. Mais également, faire une marche arrière sur l'autoroute, coller l'arrière de la voiture qui précède sans respecter les distances de sécurité, appuyer sur le champignon et atteindre plus de 120 km/h... Le Centre national de la prévention et de la sécurité routière (CNPSR) relèvera que l'origine immédiate des accidents de la circulation sont d'ordre anthropique. C'est-à-dire causé par l'homme et dans 89 % des cas. Ainsi, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux ou le non-respect de la distance de sécurité sont autant de comportements pouvant directement conduire à l'accident. « Force est de reconnaître qu'aucune étude ou statistique fiable n'a encore été menée », soulignera M. Touati du CNPSR. A titre d'exemple, le trafic routier moyen journalier à Alger est évalué à 2 millions de véhicules. Et durant le Ramadhan, il doit être plus important. Les axes les plus dangereux, les heures les plus dangereuses... autant de questions sans réponse. Au CNPSR, les messages de prévention ne manquent pas. Sans insistance particulière pour les mois les plus meurtriers. Des spots sont censés passer à la télévision et à la radio. Une émission portant sur le sujet passe également tous les matins sur nos ondes. De même, 5000 policiers ont été dépêchés par la DGSN pour renforcer la sécurité. Mais sans chiffres fiables sur le trafic routier journalier, difficile de dire si le chiffre de 5000 hommes est suffisant. D'autant qu'ils ont pour mission non pas seulement de veiller à la sécurité sur la route, mais d'appréhender les voleurs qui prolifèrent en ce mois de carême, et les auteurs d'agressions en tout genre. A la gendarmerie, on préconise la politique du bâton qui aurait d'ailleurs déjà porté ses fruits au vu des données recueillies depuis la loi du 1er mars 2005. En France, certains jours de l'année et particulièrement en été, on procède à un système de roulement. Les véhicules dont l'immatriculation est paire sont autorisés à rouler le premier jour de la semaine, les véhicules dont l'immatriculation est impaire prendront la relève le lendemain et ainsi de suite. Cette pratique n'a pas pour but de réduire le nombre d'accidents mais de baisser le taux de carbone dans l'atmosphère, pour préserver l'environnement.
Les chiffres en milieu rural (soit 80% environ du réseau routier)
En 2003, on compte en octobre 2142 accidents de la circulation. En novembre, on en dénombre 2298. C'est le Ramadhan. En décembre, soit après le mois de carême, on redescend à 1949 accidents.
En 2004, le Ramadhan chevauchait octobre et novembre. On dénombre 2234 accidents pour octobre et 2101 pour novembre. En décembre, on redescend à 2091 accidents. Les chiffres en milieu urbain
En 2003, on compte 1630 accidents de la circulation pendant le Ramadhan, soit en novembre. En décembre, on chute à 1482 accidents.
En 2004, on compte 1500 accidents de la circulation en octobre et 1701 en novembre. En décembre, on chute à 1157 accidents.


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