Au Mondial de Paris, le plus grand Salon de la planète, Volkswagen se lâche complètement. Paris De notre envoyé spécial Le constructeur allemand, un condensé de neuf marques de voitures particulières et poids lourds, est venu présenter ses vedettes à couper le souffle. De Audi à Bentley, en passant par Lamborghini et... Porsche. La halle Freyssinet, mercredi dernier, était animée telle une ruche. Assis dans un amphithéâtre face à un écran long d'une cinquantaine de mètres, tout le directoire de Volkswagen, ainsi que la fine fleur de la presse mondiale, étaient présents pour assister à un authentique show, doublé d'une démonstration de puissance de la part du groupe allemand. Parmi les révélations exclusives de la soirée, on trouve la nouvelle Passat. La septième génération de ce best-seller arrivera sur les marchés européens à partir de la mi-novembre. Les moteurs ont gagné en efficacité : moteur à essence de 1,4 litre TSI, un 1,8 litre TSI, un 2,0 litres TSI et enfin un V6 de 3,6 litres. Egalement, Porsche a donné naissance à une «bombe», capable de générer 620 chevaux et d'accélérer de 0 à 200 km/h en moins de 10 secondes. C'est la nouvelle édition de la 911 speedster en série limitée à 356, en hommage au premier speedster Porsche 356. Présent au Mondial, Lamborghini est venu avec dans sa besace la Sesto Elemento, littéralement le «sixième élément». Avec un style accrocheur et un V10 de 570 ch flanqué à l'arrière, la Sesto Elemento peut atteindre plus de 300 km/h. Audi a voulu marquer le coup en présentant l'Audi Quattro Concept, un nouveau coupé aux épaules carrées dont le moteur est un 5 cylindres en ligne suralimenté envoyant sa puissance aux quatre roues. Pesant moins de 1 350 kg, sa motorisation développe 408ch. Audi a encore récidivé avec une brillante et sulfureuse R8 GT, une véritable bête de course. Gain de puissance et perte de poids sont garanties. Ainsi, le V10 équipant la R8 GT, se voit offrir 35 chevaux supplémentaires (soit 560 au total). Au rayon des coupés ultraluxueux, la nouvelle Continental GT dévoilée à Paris est toujours propulsée par le moteur W12 qui développe encore plus de puissance, avec 567 chevaux. Dans le domaine de l'utilitaire, le nouveau Volkswagen Caddy Life, récemment restylé, sera la concurrent des Renault Kangoo et autres Fiat Doblo. Côté mécanique, la gamme de motorisations est elle aussi revue. Le TDI sera disponible en 75, 102, 110 ou 140 chevaux, avec une possibilité de choisir la boîte DSG et la transmission intégrale 4 Motion pour certaines de ses variantes. Le constructeur tchèque, filiale de VW, Skoda, a aussi présenté sa nouvelle génération de Superb, son modèle haut de gamme et écologique. Animée exclusivement par le 1.9 TDI 105 ch avec filtre à particules, la Skoda Superb GreenLine est réputée pour sa consommation moyenne de 5,1 l/100 km et des rejets de 136 g de CO2/km. La Bugatti Veyron, dénommée Bugatti Veyron 16.4 Super Sport, a atteint une vitesse moyenne de 431,072 km/h même si la vitesse maximale, dans un sens, a été de 434,211 km/h. Pourtant, le modèle de série verra sa vitesse limitée à 415 km/h afin de protéger les pneumatiques. Last but not least, le concept Seat IBe, déjà découvert lors du Salon de Genève 2010, au mois de mars dernier, se présentera au Mondial de Paris 2010 sous un nouveau jour. Sa teinte est passée du blanc au bordeaux. Les prix de ces bolides, disponibles pour certains à partir de 2011, restent loin de portée de Monsieur tout-le-monde. D'ailleurs, elles sont commercialisées en quantités limitées. Nouveaux records de ventes. Premier constructeur automobile d'Europe, l'allemand Volkswagen a enregistré des ventes record entre janvier et septembre. «Le groupe a écoulé plus de cinq millions de véhicules dans le monde - une première», s'est félicité, mercredi soir, son PDG, Martin Winterkorn. Il prévoit de dépasser le niveau de l'an dernier (6,29 millions). La firme a progressé plus vite que le marché mondial. Entre janvier et août, le chiffre d'affaires de Volkswagen a augmenté de 13% en vendant 4,7 millions de voitures. «Notre croissance est forte, mais nous gardons les pieds sur terre», déclare-t-il. Le patron allemand anticipe une croissance du marché mondial comprise entre 6 et 7%. «Le marché chinois continue à exploser, la Russie redémarre, l'Inde et l'Amérique du Sud sont en croissance», observe-t-il. A l'avenir, WV demeure optimiste. «Avec Suzuki, nous allons être très rentables sur le segment des petites citadines, qui connaît un essor planétaire»,dira-t-il. D'ici 2018, Volkswagen s'est fixé pour objectif de devenir leader mondial du secteur devant Toyota et de vendre au moins dix millions de véhicules par an. Une ambition qui, à l'époque, avait été accueillie avec scepticisme. Plus maintenant. D'ailleurs, le patron du groupe y croit toujours. «Volkswagen est en mesure de relever les défis. Ce qui compte, c'est le meilleur service. Notre atout est de disposer de 10 marques autonomes contrairement aux autres constructeurs», se pavoise M. Winterkorn.