C'est dans la douleur que vivent les victimes d'Octobre 1988. Le régime, pour se laver de ses crimes, a imposé, dans le but évident, de faire taire toutes les demandes de justice, instaurant ainsi une tradition d'impunité. Les sacrifices de la jeunesse ont été dévoyés par des apprentis sorciers de la politique, pervertissant le sens des appels à l'ouverture démocratique pour mieux confisquer le pouvoir. Cependant, la date du 5 Octobre continue et continuera à être commémorée. Pour rappeler les aspirations au changement radical aussi bien politique que social, accompagner ceux qui restent meurtris dans leur chair et se recueillir à la mémoire de ceux qui ont trouvé la mort lors de la répression qui a suivi les protestations populaires.Vingt-deux années de durs combats pour édifier une Algérie démocratique et sociale. Vingt-deux années à résister à un pouvoir chevillé dans des intérêts, tournant le dos aux aspirations des Algérien(ne)s. Mais jamais les Algérien(ne)s n'ont renoncé à faire aboutir les luttes liées à la question démocratique. Il faut entamer une nouvelle décennie avec optimisme, les nombreuses luttes syndicales, les soulèvements répétitifs des populations dans les quatre coins du pays autour de leurs problèmes quotidiens. La célébration du 5 Octobre doit être l'occasion de relancer le travail de rassemblement et de remobilisation afin d'édifier une alternative démocratique. A cette occasion, nous appelons les Algérien(ne)s à se joindre pour un dépôt d'une gerbe de fleurs organisé le mardi 5 octobre 2010 à la place des Martyrs, à Alger, à 13h, par l'Association des victimes d'Octobre (AVO), il sera suivi d'une lecture de textes de Mustapha Benfodil par Kader Farès Affaj, consacrés à rappeler ces événements dramatiques.