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Un silence de mort
Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2009

C'est avec beaucoup de peine et de douleur que l'on apprend tous les jours la mort de nos compatriotes – qu'ils soient civils ou militaires– assassinés par les terroristes islamistes. Les dernières tueries nous interpellent. Il n'y a pas une mort que l'on doit tolérer plus qu'une autre ou qui nous peinerait moins qu'une autre. L'assassinat est intolérable. Cela ne devrait pas seulement nous révolter, mais nous pousser à dénoncer avec force la banalisation de l'acte terroriste. Jusqu'à quand continuerons-nous à nous résigner au terrorisme qui pèse sur nous comme une fatalité ? C'est avec beaucoup de douleur et d'amertume que l'on constate qu'il y a trop de silence autour de nos vies achevées à la lisière d'une forêt, au détour d'un virage, et de nos espoirs fracassés. Trop de renoncements. Nos rêves sont transformés en cauchemars par de lâches criminels qui ne connaissent de la vie que la mort. Trop de silence, produit de nos lâchetés et de nos égoïsmes… La banalisation de la mort est en train d'installer le pays dans une dangereuse spirale de violence.
Le silence officiel sur le drame qui frappe les Algériens et les concessions accordées généreusement à l'intégrisme faussent pernicieusement la lutte contre les groupes armés. Jeter l'anathème sur la résistance populaire, désarmer les patriotes en glorifiant « des repentis dont le passage au maquis ne peut être exempt de crimes » ne pouvait produire que la démobilisation citoyenne, voire la capitulation devant des sanguinaires qui ne cessent de se régénérer.
En réalité, la lutte contre le terrorisme islamiste ne peut être découplée du projet de société qui la sous-tendait durant les années 1990. Car si les Algériens ont consenti des sacrifices, c'est pour que la société avance et non le contraire. Hélas, ce capital résistance, il faut bien le dire, a été dévoyé. Et c'est malheureusement ce qui est advenu de plusieurs années de sacrifices. Pourquoi se taire devant tant de sang, tant de crimes et une aussi terrible tragédie qui secoue l'Algérie ? Dix-huit jeunes gendarmes ne méritent-ils pas les honneurs et les hommages de la République ? Le silence de la plus haute autorité du pays est un silence qui tue ! C'est vrai, lorsqu'on met sur le même pied d'égalité les bourreaux de l'Algérie et ses bâtisseurs… Mohamed Gharbi, ancien maquisard et patriote, condamné à mort, est le témoignage le plus éclatant de cette ingratitude. Mais force est d'admettre que tout le monde semble s'être rangé au prix de graves compromissions ou tout simplement de renoncements. On se complaît bien, semble-t-il, dans la position de l'autruche !
Peut-être que les drames de Khenchela, de Mansourah, de Timezrit, de Batna ou de Médéa, les cris et les supplices des victimes finiront par nous réveiller d'une longue nuit d'abdication et de résignation pour forcer, peut-être, la main au destin. Un destin qui n'est pas le nôtre mais qu'une certaine distorsion de l'histoire a fini par nous imposer. On sait que chacun de nous brûle intérieurement et espère voir le pays expurgé de ses démons ; chacun de nous caresse aussi le rêve de le voir reprendre sa belle marche vers le progrès et la démocratie. Mais rien que des vœux. La lutte contre le terrorisme avait un sens !


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