Une lueur d'espoir se faisait poindre en ce début du mois d'octobre qui a vu la réception, par l'APC du scanner, un équipement moderne qui est supposé soulager les agents communaux chargés d'établir les documents d'Etat Civil et obligés à des pratiques fastidieuses d'un autre âge qui sont le recours aux registres. Mais ces problèmes, insolubles jusque-là, risquent de s'éterniser encore en regardant de près ce qui se passe dans le hall de ce service jouxtant le siège de l'Hôtel de Ville. Hier encore, il y avait beaucoup de monde dans le hall, un hall étroit pour contenir une foule impressionnante devant les guichets ouverts pour la réception du public en quête du fameux extrait de naissance S 12, document obligatoire, exigé par l'administration, pour la confection du passeport et de la carte nationale d'identité biométriques. Il y a aussi l'ambiance surchauffée au plus haut point par quelques impatients qui voulaient pénétrer à l'intérieur en forçant la porte gardée par un jeune huissier qui ne pouvait pas se faire entendre, au milieu de cette cacophonie, où l'insulte des uns croisait les vociférations des autres, qui pour réclamer un document demandé depuis deux mois, qui pour une rectification dans le nom patronymique, une erreur dans la date naissance. L'ambiance est au bord de l'explosion. A cela, il faut ajouter la chaleur épouvantable car, dans le hall, il n'y a même pas un appareil pour ventiler l'air ambiant. Le projet du transfert de l'Etat Civil Central vers l'EMEC offrira plus de commodités aussi bien aux agents de service qu'aux citoyens. Cet établissement est situé à l'extrémité du quartier de Médina Djedida et tout près des quartiers populaire de Medioni et El-Hamri. Excédé par tant de bruit, le directeur sort de son bureau pour essayer de remettre de l'ordre, en rappelant à l'ordre ses appariteurs. Il regagnera aussi vite son local fermé aux brouhahas indescriptibles. Il n'y a rien faire pour calmer tout ce monde.