Le récent mouvement dans le corps des walis est "une rupture" avec les pratiques de gestion "du passé", a souligné jeudi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia. En précisant que ce mouvement a touché aussi les walis-délégués, les secrétaires généraux de wilaya, les directeurs de la réglementation et des affaires générales, Ould Kablia a expliqué jeudi dans un point de presse que ce large mouvement vise "à créer une rupture avec ce qui a été fait auparavant". "C'est une vision nouvelle que ces cadres auront lorsqu'ils assumeront la responsabilité à la tête de la wilaya", a-t-il encore affirmé en annonçant que "les walis auront notamment pour mission de faire démarrer le programme quinquennal et de faire face aux échéances électorales de 2012 (législatives et locales) et de 2014 (élection présidentielle)". Par ailleurs, selon le ministre, le nouveau mot d'ordre des walis est de faire avancer très rapidement les chantiers lancés par l'Etat à travers le pays. C'est dire donc que les retards accumulés ces dernières années dans de nombreux projets de développements ont été si criants que l'Etat a fini par sévir dans les wilayas pour sanctionner tous les walis coupables de mauvaise gestion. Que cette lecture soit vraie ou fausse, il n'en demeure pas moins que ce nouveau changement auquel a procédé Abdelaziz Bouteflika témoigne on ne peut plus clairement du malaise ambiant au sein des institutions de l'Etat. Les pratiques de gestion du "passé" ont coûté cher à l'Algérie, semble reconnaître à demi-mot Dahou Ould Kablia. Rappelons enfin que jeudi dernier, le corps des walis a connu un mouvement qui a concerné 40 walis dont 11 ont été carrément limogés. 28 autres ont connu des mutations et 12 nouveaux walis ont été nominés. D'autre part, six walis délégués et six secrétaires généraux de wilayas ont été promus.