La 37e édition du Festival du théâtre amateur dont l'ouverture est prévue pour le 29 juillet ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. En effet, à la faveur de la nouvelle organisation qui donne au ministère de la Culture un sérieux droit de regard, notamment par la désignation d'un commissaire, les préalables à cette nomination ont traîné à tel point que la désignation surprise de Mohamed Nouari, ex-président de l'association et député sous les couleurs du RND, ne s'est faite qu'au début de juillet. Alors que la scène locale était en pleine ébullition dans l'attente ce cette désignation, les spéculations des uns et les ambitions inavouées des autres ont failli aboutir à un véritable bras de fer entre les différents protagonistes. Alors que les autorités locales semblaient se diriger vers la proposition d'un quatuor composé de Mohamed Chouikh, l'enfant terrible de Tigditt et par ailleurs président du non moins célèbre Festival Cannes junior de Chougrani et de deux outsiders que sont Ziani, du Croissant-Rouge algérien, et El Akeb Ghali, un habitué des planches reconverti depuis en représentant de charme, ce sont apparemment l'intrusion d'une pétition et les péripéties autour de l'assemblée générale de l'association du Festival qui feront réagir Nouari. Craignant pour cette manifestation, dont il assume la présidence depuis plus d'une décennie, il supplantera tout son monde lorsque Khalida Toumi procèdera à sa nomination. Signée le 3 juillet dernier, la décision ne lui parviendra que dix jours plus tard. Nul doute que les réactions hostiles n'ont pas manqué tant au niveau de la wilaya qui voulait faire nommer un des ses quatre préférés que chez les autres acteurs de la scène théâtrale locale. Les frictions feront retarder sensiblement le travail de l'équipe formée par Nouari, essentiellement composée de fidèles. Alors que le budget prévisionnel s'élève à 7 millions de dinars, la subvention de la wilaya qui s'élève à 2 millions vient tout juste d'être octroyée. Restent à connaître celles de la mairie de Mostaganem et surtout du ministère de la Culture, dont la titulaire du portefeuille est attendue ce week-end à Mostaganem dans le cadre de la fête de la police. En effet, Khalida Toumi fera partie de l'imposante délégation qui accompagnera ce vendredi Ali Tounsi, qui revient chez les Medjaher qui l'avaient agréablement impressionné par une imposante fantasia organisée en son honneur le 20 mai dernier. La venue de la ministre de la Culture pourrait aider à conforter le choix du député Nouari pour diriger le plus ancien festival algérien et mettre fin aux tergiversations et autres susceptibilités qui entravent dangereusement la tenue de cette manifestation.