Notre pays fête cette année le 51ème anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er novembre. Oran, comme les autres villes, s'est préparée pour l'évènement. Cependant, hormis les traditionnels dépôt de gerbes et le recueillement au carré des martyrs, le seul élément rappelant aux plus jeunes ces célébrations sont les drapeaux qui ornent la ville. En effet, aucune manifestation de masse n'est venue raviver la mémoire collective sur l'importance de cette date et permettre ainsi à cette jeunesse déboussolée dont le souci unique est l'obtention d'une place pour « l'Eldorado » européen, de ce réconcilier avec son Histoire. Ainsi, combien de jeunes oranais savent que l'une des actions d'envergure de la Révolution a eut lieu à Oran, il s'agit de l'attaque du bureau de la Poste centrale. De même, combien se rappellent qu'Oran a donné le seul et unique « chahid » guillotiné, en l'occurrence Ahmed Zabana et combien savent que l'OAS, de sinistre mémoire, a tué beaucoup plus à Oran qu'ailleurs ? L'histoire retiendra, entre autre, les attentats de « M'dina J'dida » et surtout celui de février 1961 qui avait fait un carnage parmi la population civile algérienne. Ainsi, la pertinence de l'écriture de l'histoire s'impose à nous comme pour nous rappeler que l'on ne bâtit pas une citoyenneté sur des « ommissions ».