La consommation des stupéfiants touche de plus en plus de jeunes à travers les localités. Les campagnes de sensibilisation s'imposent notamment en milieu scolaire. Le lycée Amzal M'hamed de Haïzer, à 10 km de la ville de Bouira, a abrité récemment une journée consacrée à la lutte contre la drogue et la toxicomanie en milieu scolaire.En effet, quoi de mieux qu'un établissement scolaire pour alerter et mettre en garde les adolescents, cette frange la plus importante de la société, contre l'un des fléaux sociaux les plus répandus à travers le monde. Malgré l'absence de certaines personnalités attendues pour donner des aperçus sur ces maux, les élèves, fort nombreux à la rencontre, ont pu mesurer le degré de nocivité de la drogue. Après l'ouverture de la séance par le directeur du lycée, il a été projeté un documentaire contenant des témoignages poignants des jeunes toxicomanes. Ces derniers, filles et garçons, racontaient notamment «tout le mal» qu'ils subissent à cause des stupéfiants. A cette occasion, le délégué de la DJS, psychologue de formation, a cerné, dans son domaine, les contours et les causes qui concourent à «vouloir consommer» la drogue, ainsi que les conséquences qui en découlent. Dans ce contexte, le même orateur a axé son intervention sur de principaux aspects, à savoir les conflits conjugaux, notamment le divorce, outre des disputes continuelles entre époux qui poussent la progéniture, principale victime, à souvent virer à l'irrémédiable, une façon pour elle de fuir des situations conflictuelles des parents. Les autres causes sont aussi cette curiosité de goûter et de voir ce que cela fait, la transmission du vice par un ami ou un proche déjà dépendants. «Comme pour la cigarette, un ami, un copain vous invite à essayer, une fois, deux fois… et puis, plus vous en consommez, plus vous en redemandez. Ce sera ensuite le cercle infernal de l'accoutumance qui mènera la victime, faute de pouvoir s'en procurer un joint, au recours à de la colle, et même à des cafards séchés !», révèlera le conférencier, ajoutant que «pour éviter tout risque de sombrer dans ce travers, le sport est l'un des meilleurs palliatifs pour les novices et l'une des meilleures thérapies pour les accros», ajoute encore le délégué de la DJS. De son côté, le délégué de la sûreté nationale interviendra sur l'aspect juridique inhérent à l'usage de stupéfiants et au souci de l'Etat qui œuvre à l'éradication de ce fléau dévastateur. «La lutte contre ce phénomène commence d'abord par une volonté personnelle, en sachant tout ce que la drogue a de nocif et d'horrible», explique-t-il.