A l'issue de la conférence de presse qu'elle a donnée, hier après-midi à l'hôtel Sofitel, à la veille de l'émission de la chaîne France 24, 24h/24, demain à 11h(heure d'Alger), Mme Christine Ockrent, directrice générale déléguée de France 24, a animé un point de presse. Apropos du traitement de l'information de la politique française, notamment celle relative à Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères (son compagnon), Mme Christine Ockrent rétorquera : «Ecoutez, il suffit d'écouter France Inter. Moi, je suis directrice générale déléguée de France 24 (rires). Je suis, je crois dans le métier depuis suffisamment longtemps pour ne pas avoir à répondre à des questions sur ma vie privée. Qui de toute façon, n'a jamais influencé et n'influence en rien - je parle sous le contrôle de mes amis (Kamel Zait, correspondant de France 24 à Alger et un journaliste arabophone de France 24 à Paris) - les contenus de France 24. S'agissant de la liberté éditoriale de France 24, elle est entière. Et de la même manière que celle de la BBC (télévision de service public britannique) qui est entière. Nous sommes des médias qui bénéficions de décennies pour ne pas dire plus de conquêtes de la liberté de l'information. D'une conquête douloureuse. Et vous en savez quelque chose. Longue, et vous en savez quelque chose. Et rien n'est jamais acquis ! Mais s'agissant de la France, et en particulier aussi bien de France 24 que RFI (radio qui est dans le même groupe), nous avons une indépendance éditoriale totale…» Le Fait divers n'est pas une priorité Réagissant à une citation (in Les Dossier de l'audiovisuel) : Les frontières entre l'information et le divertissement de plus en plus floues… sur les chaînes nationales (françaises), le fait divers l'emporte… Mme Christine Ockrent commentera son aphorisme audiovisuel : «… Qu'il y ait une tendance lourde du média télé à faire plus d'émotion. C'est-à-dire plus de faits divers. Un crime, un procès, etc. Et ça, c'est vrai dans toutes nos télévisions nationales. Mais une chaîne d'informations internationale, justement, est différente. Parce que la matière, d'adord, est gigantesque et ensuite notre vocation n'est pas d'expliquer, par exemple, à un public algérien ou marocain, le procès - ce qui m'a frappé d'ailleurs l'autre soir à Paris - faisait l'ouverture du journal (télévisé) de France2. Un procès dans une ville de province en France, d'un monsieur soupçonné d'avoir fait tué sa femme. Je veux dire, pour une chaîne internationale, cela n'a pas de sens. Et encore une fois, nous avons, nous (France 24), des priorités de traitement qui sont très différentes… »