La crise entre la Fédération algérienne de football (FAF) et les clubs nationaux amateurs enfle. Rien n'indique que l'issue de la crise est proche. Bangui De Nos envoyés spéciaux La réunion tenue samedi dernier, qui a regroupé les présidents des 28 clubs formant la division nationale amateur (DNA) n'a pas fait avancer les choses d'un iota. Pis, le problème ne fait que se compliquer après la brève lueur d'espoir née de la réunion de mercredi dernier. Les clubs amateurs ont, en effet, revu leur position conditionnant ainsi le gel de leur mouvement de boycott par des garanties de faire accéder deux clubs (un de chaque poule régionale) en championnat professionnel Ligue 1. Longtemps muet, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua rompt le silence en apportant des précisions utiles. «J'ai rencontré les clubs concernés à ce sujet. Ils m'ont fait leurs suggestions, dont notamment celle relative à l'accession de deux clubs en Ligue 2. J'ai donné mon accord, mais cela ne peut se concrétiser avant l'approbation par l'assemblée générale», tranche Mohamed Raouraoua rencontré à Bangui (République centrafrique) la veille du match entre les Fauves et les Verts comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012. Décidé à mener son projet de professionnalisation tous azimuts du football algérien conformément aux directives de la FIFA, Mohamed Raouraoua dira : «La professionnalisation de notre football est imposée par la FIFA. Et pour faire avancer les choses, le gouvernement algérien a adopté un cahier des charges publié au Journal officiel. Les clubs qui s'y sont conformés, nous les avons promus au statut professionnel. J'étais prêt, comme je l'avais dit à plusieurs reprises, à hisser un club du championnat de wilaya au statut de professionnel s'il venait à remplir les conditions indiquées dans le cahier des charges. J'étais aussi prêt à tous les sacrifices pour mettre en marche le processus de professionnalisation du football local. Même avec 10 clubs, j'aurais démarré le premier championnat professionnel.» Quelle sera la position de la fédération si les 28 clubs amateurs persistaient dans leur action de boycott de la compétition ? Le président de la FAF répond : «La gestion de la compétition relève des prérogatives de la Ligue nationale, la FAF s'occupe plutôt des gros dossiers de développement de la discipline, surtout que celle-ci traverse de multiples problèmes. Cela n'empêche que la fédération n'hésitera pas à appliquer vigoureusement les règlements.» Les règlements prévoient en cas de trois forfaits consécutifs, la rétrogradation du club réfractaire en division inférieure. Les 28 clubs de la division nationale amateurs en sont à leur deuxième forfait de suite en s'abstenant de prendre part aux première et deuxième journées. Le prochain forfait devrait aboutir à leur rétrogradation. Le terrain est miné, des solutions d'urgence s'imposent.