Le football amateur est en crise en Algérie. Revendiquant un passage au professionnalisme et exigeant le maintien des trois groupes de Ligue 2, décidés lors de l'assemblée générale de la FAF en juin 2009, les vingt-huit clubs sont en grève. Ils ont déjà déclaré forfait pour les deux premières journées du championnat, et la troisième journée a été reportée par la LNF pour tenter de trouver une solution à l'impasse. Cependant, après avoir été reçus par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, la semaine précédente et dimanche par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, les dirigeants des vingt-huit clubs sont rentrés chez eux bredouilles. Du coup, ils ont décidé, dimanche, à l'issue de la énième réunion, de maintenir le boycott de la compétition, et ce, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Le conflit s'enlise donc et on s'achemine vers un troisième forfait cette semaine qui annulerait automatiquement l'exercice 2010-2011 du championnat amateur. En effet, il faut savoir qu'en cas de troisième forfait, les clubs de la division amateurs risqueraient la rétrogradation en division pré-honneur, et ce, conformément à l'article 62 du règlement du championnat de football amateur qui stipule que “tout club dont une équipe a enregistré trois forfaits délibérés au cours d'une saison sportive est déclaré en forfait général, qui entraîne automatiquement le retrait de la compétition de l'équipe senior et sa rétrogradation en division pré-honneur”. Une rétrogradation sans conséquence pour les joueurs de ces équipes puisque la FAF a promis “qu'en cas de forfait général, les joueurs des vingt-huit clubs amateurs, toutes catégories confondues, seront libres de signer, hors période de signature, dans le club de leur choix”. Une première dans les annales du football algérien. Pour rappel, à l'issue de la réunion qui s'est tenue dimanche au siège du MJS, regroupant les vingt-huit présidents de clubs amateurs et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, ce dernier a renvoyé la balle dans le camp de la FAF. “Je ne peux pas m'interférer dans les affaires de la FAF, ce problème relève des prérogatives exclusives de la FAF. Je vais essayer quand même de discuter avec M. Raouraoua pour tenter de trouver une solution à ce problème. Le MJS ne peut en aucun cas s'ingérer dans ce problème. Désolé, je ne peux rien faire pour vous”, a-t-il affirmé, mettant ainsi fin aux ultimes espoirs des présidents qui misaient beaucoup sur cette réunion. Contacté par nos soins, le porte-parole du G 28, Ali Benaïssa, nous dira : “on remercie tout de même le ministre de la Jeunesse et des Sports de nous avoir reçus. Il nous a écoutés et nous a parlé de cette affaire ; il a promis de voir avec le président de la FAF pour tenter de débloquer la situation.”