Prévu pour hier au tribunal correctionnel de Larbaâ Nath Irathen (30 km de Tizi Ouzou), le procès des quatre chrétiens du village d'Aït Atteli, dans la même localité, a été reporté par le juge, à la demande du parquet, au 28 novembre prochain. Ce troisième report est motivé, selon la partie plaignante, par l'absence du troisième témoin, un travailleur exerçant dans le sud du pays. Le procès devait se tenir le 8 août, puis le 26 septembre dernier, mais il a été reporté à deux reprises pour diverses raisons. Pour maître Benbelkacem du collectif d'avocats de la défense et Arezki Aït Larbi, initiateur du mouvement SOS Libertés, «la décision du juge de reporter le procès n'est entachée d'aucune irrégularité, c'est une procédure normale». «Maintenant, s'il y a derrière d'autres considérations, on le saura à l'avenir.» Il est utile de rappeler que l'affaire a été instruite suite à une pétition signée par une trentaine de personnes du village d'Ath Atteli. Une démarche suivant laquelle le maire de la localité, Hocine Lounis, avait notifié un ordre de fermeture du lieu de culte. Dans ce dossier, quatre citoyens de confession chrétienne, originaires de la même localité, sont poursuivis pour le chef d'inculpation d'«ouverture de lieu de culte sans autorisation des pouvoirs publics».