Depuis l'avènement de la politique de renouveau agricole et rural en 2008, le secteur de l'agriculture a concentré les efforts sur le renforcement de la production locale, notamment pour les produits de large consommation. Une attention particulière est réservée alors à la production laitière à la faveur de la mise en place de cette nouvelle stratégie. L'axe principal des objectifs escomptés par le département de Rachid Benaïssa à cet effet n'est autre que le remplacement de la poudre importée par le lait cru produit localement. Depuis, un processus d'incitation à l'endroit de tous les intervenants de la filière est mis en œuvre, avec notamment des subventions et des programmes d'aides consistants. Cette nouvelle stratégie n'a pas tardé à se répercuter sur le terrain. Ainsi, les niveaux de production en lait cru ne font qu'augmenter d'année en année. Selon le directeur des statistiques et des systèmes informatiques au niveau du ministère de l'agriculture et du développement rural, Hocine Abdelghafour, la production de lait cru a atteint les 2,6 milliards de litres à la fin du mois de juin 2010, alors que durant toute l'année 2009, la production enregistrée avoisine les 2,4 milliards de litres. Sur cette quantité, il faut relever que le lait de vache représente quelque 1,8 milliard de litres et le reste se partage entre le lait de chèvre, de brebis et de chamelle. En revanche, au niveau de la collecte, les ambitions ne sont que réduites, étant donné que les mêmes statistiques indiquent qu'à la fin juin dernier quelque 280 litres ont été collectés, soit un taux de collecte qui ne dépasse pas les 11%, quoique les prévisions du département de l'agriculture tablent sur 350 millions de litres à la fin de l'année en cours. En 2009, la collecte a touché 330 millions de litres, soit un taux de près de 14%. Telle que la situation se présente, les efforts doivent impérativement être orientés vers la collecte, notamment la réduction des coûts de mobilisation de lait cru pour le circuit industrielle. Car, actuellement, les transformateurs avouent que le prix de revient de lait cru est singulièrement élevé en le situant entre 40 et 45 DA/litre, la raison pour laquelle le recours à la poudre d'importation est massif.