L'indisponibilité des places pour le passage au master a poussé les candidats à réagir énergiquement en observant un sit-in. Les déclarations des protestataires sont rejetées par l'administration qui les considère comme des allégations fallacieuses. Hier, plus d'une centaine d'étudiants de l'université du 20 Août 1955 ont observé un sit-in devant le département des sciences économiques et de gestion. Issus de la première promotion LMD dans les spécialités, finances, marketing et management, commerce international et commerce, ces étudiants ont tenu à exprimer leur courroux quant à l'indisponibilité des places. À l'initiative de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), cette journée de protestation vise à dénoncer «les irrégularités commises par l'administration». Selon un étudiant contestataire, «une première liste a été affichée avec les noms de trente candidats, mais elle a été modifiée avec de nouveaux lauréats». Et un autre de renchérir, «depuis le début de notre cursus on n'a pas cessé de nous bombarder de promesses illusoires quand au passage au doctorat. Aujourd'hui on limite les places». Contacté, le recteur de l'université, A. Kouadria, démentira catégoriquement les propos des étudiants. Il expliquera en affirmant ceci: «L'accès au master est soumis à des critères bien définis dont l'assiduité, la moyenne générale et les rattrapages. Les lauréats sont sélectionnés d'après des conditions établies par un logiciel, mis en place par notre ministère, et lequel gère le passage au master. Ceux qui se sentent lésés peuvent toujours faire des recours». Et de poursuivre: «En aucun cas il n'a été question d'une seconde liste. Les étudiants veulent faire croire le contraire, mais je tiens à préciser que l'université travaille en toute transparence; en plus les étudiants recalés peuvent toujours postuler dans d'autres universités du pays.»