Les résultats du concours d'accès au résidanat en médecine continuent à susciter beaucoup d'interrogations au sein de la communauté estudiantine, et demeurent aux yeux de plus de 1700 candidats une question ne pouvant être résolue sans transparence. Alors que la liste des admis a été affichée le 10 octobre, puis annulée deux jours plus tard, suite à « des imperfections qu'il faudrait rectifier», selon leurs mots, voilà qu'une autre a été placardée, hier, au CHU Benbadis. «Des anomalies et rien que des anomalies» caractérisent cette 2ème liste, regrettent des candidats, arguant que «plusieurs noms, qui ont figuré parmi les derniers dans la 1ère liste, se retrouvent maintenant parmi les tout premiers». Que s'est-il passé réellement ? Et pourquoi ces imperfections dont a parlé l'administration, selon les propos des candidats, ont-elles été constatées juste après l'affichage de la 1ère liste ? Toujours selon eux, officiellement, rien n'a été expliqué, ni par le doyen, ni par les membres du jury, qui «suscitent aujourd'hui le doute autour d'eux». Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM), le syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM), et le Conseil syndical condamnent «les graves dérives survenues lors du 34ème concours de résidanat» et dénoncent «le non-respect, notamment des articles 19 et 20 du règlement pédagogique de ce concours». Ce qui est à l'origine, poursuit ce même communiqué, « du retrait de la liste des résultats suivi par une 3ème correction partielle au profit de certains candidats, puis par une 4ème correction globale touchant l'ensemble des candidats». Ces syndicats estiment que cette attitude « non responsable de la commission d'organisation du concours donne lieu à toutes les spéculations, jetant le discret sur l'ensemble de la communauté hospitalo-universitaire». Ils demandent enfin l'annulation des résultats et la dissolution de ladite commission. On a tenté de contacter le doyen pour avoir sa version, en vain.