Le coût du projet est de 3.286.600 DA, une somme nécessaire à l'achat d'équipements et à l'aménagement d'un espace adapté et équipé. Un projet de réalisation d'une entreprise éducative et culturelle a été esquissé et présenté aux pouvoirs publics et un organisme bancaire pour le financer. Ses promoteurs sont de jeunes handicapés visuels qui voudraient se soustraire de cette image qu'ont les uns et les autres sur cette frange de la société. Son mentor, Jdid Abed, est président de l'association «El Kalam» pour la protection des aveugles. Selon notre interlocuteur, il est question de la création et de la gestion d'une bibliothèque sonore et informatisée intégrant un nouvel équipement informatique permettant aux mal ou non-voyants d'écrire et de lire en braille via internet. Un projet qui rentre dans le cadre de l'action que mènent les autorités locales sur le plan de l'intégration des personnes handicapées, notamment les non-voyants, d'accéder à l'information, à la culture et aux sciences. Objectif premier: permettre l'édition de la revue EL Kalem en braille. Une première à l'échelle nationale. El Kalem c'est une newsletter mensuelle éditée actuellement en version papier. Pour ce faire, il a été élaboré une fiche technique déposée au niveau de l'ADS (agence de développement social) après une étude menée sur le terrain par la cellule de proximité de Zaaroura. Coût du projet : 3.286.600 DA. Une somme nécessaire à l'achat d'équipements et à l'aménagement d'un espace adapté et équipé. Bibliothèque sonore L'avancée des technologies de l'information et de la communication aidant, l'acquisition de ce matériel va permettre via un logiciel, «JAWS lecteur d'écran», à récupérer toutes les informations affichées à l'écran et les restituer vocalement à travers un synthétiseur intégré ou supporté. En appoint et sans entrer dans les menus détails, l'acquisition de ce matériel informatique aidera les non ou mal voyants à intégrer la toile et permettre à beaucoup de jeunes férus de s'initier et de donner libre cours à leurs hobbys. Un projet qui tient vraiment au cœur notre confrère Abed, diplômé en journalisme en dépit de son handicap. En perspective, il y a, dira notre interlocuteur, le projet d'une bibliothèque sonore. Celle-ci permettra d'enregistrer des livres et des manuels scolaires, scientifiques, religieux et des travaux universitaires dont le choix se fera par une commission désignée à cet effet. En plus de ses impacts éducatifs, socioculturels voire économiques, le projet vise surtout, dira en conclusion Jdid Abed, à concrétiser sur le terrain les droits constitutionnels des aveugles à l'information, à la culture et à l'enseignement en tant qu'Algériens, extirper l'aveugle de son isolement, participer à la création relative de postes d'emplois permanents ou temporaires.